31 mai 2019

[Roman] La vérité sur l'affaire Harry Quebert par Joël DICKER (2012)


Il y a bien longtemps que je n'avais pas été jusqu'au bout d'un livre ; mes précédentes tentatives ont été suivies d'abandon provisoire ou définitif alors qu'ici j'ai plongé dans ce roman tête la première et le reste a suivi.

L'histoire

New York, Marcus Goldman, un jeune auteur à succès peine à trouver l'inspiration pour un deuxième livre tandis que son éditeur le menace. Il s'invite alors dans le New Hampshire chez Harry Quebert, son ancien professeur de littérature, lui-même auteur d’un best-seller 30 ans auparavant. C'est alors qu'est retrouvé dans le jardin de la maison de Quebert les restes de Nola Kellergan, une jeune fille disparue 30 auparavant et enterrée avec le manuscrit du roman de Quebert qui est immédiatement arrêté. Ne pouvant le croire coupable, Goldman mène une enquête parallèle à celle de la police avec l'intention d'y trouver le développement de son prochain roman tant attendu par son éditeur.

Vous pensez bien qu'avec une histoire pareille, bien construite et qui ne ménage pas les effets de surprise et les fausses pistes on ne peut qu'être enthousiaste.
La construction du récit est originale et très étudiée avec des aller et retour entre 1975 et 2008, mais le style n'a rien d'exceptionnel. Quelques passages très beaux sur la création littéraire, l'écriture, le rapport de l'écrivain et sa vie au quotidien et les attentes de ses fans. D'autres sont hilarants comme ce passage :

- Qui est-ce ? avait aussitôt demandé ma mère.
- Personne.
-Ne dis pas personne ! J'ai entendu une voix d'homme. Marcus, je vais te poser une question médicale extrêmement importante et il faudra que tu soies honnête avec celle qui t'a porté dans son ventre pendant neuf mois : y a t-il un homme homosexuel secrètement caché dans ta chambre ?
- Non, Maman. Il y a le sergent Gahalowood, qui est policier. Il enquête avec moi et il se charge également de faire exploser ma note de service d'étage.
- Est-il nu ?
- Quoi ? Mais bien sûr que non ! C'est un policier, Maman ! Nous travaillons ensemble.
- Un policier... Tu sais, je ne suis pas née de la dernière pluie : il y a cette chose musicale, des hommes qui chantent ensemble, il y a un motard tout en cuir, un plombier, un indien et un policier...
- Maman, lui, c'est un véritable officier de police.
(p.464)
le groupe Village people, la "chose musicale" :-)

Verdict : original mais je n'ai pas du tout été convaincue par le dénouement que j'ai trouvé très moyen et en aucun cas à la hauteur de l'énigme qui m'a tenue intéressée jusqu'à la fin.

11 mai 2019

[Alimentation] Les plats cuisinés coréens (de chez Picard)

J'ai testé il y a quelques temps les repas coréens sortis chez Picard en début d'année 2018. J'ai testé 3 produits, je vous présente les deux que j'ai eu l'idée de prendre en photo.


Premier produit le bibimbap (비빔밥)

C'est un plat assez populaire en Corée qui signifie "mélange et riz (riz : 밥 "bap")

la boîte
le contenu
Très honnêtement ce n'est pas très bon : le riz n'est pas bon, les légumes non plus, quant à l’œuf qui devrait être "cru" et cuire dans le mélange de riz chaud avec les légumes : autant de rien mettre.

Donc, si vous avec envie de tester ce plat, mieux vaut le faire soit même c'est très simple puisque l'on y met ce que l'on aime et ce que l'on a dans le frigo !

Ici toutefois une recette sur un site avec pas trop de publicités ou de fenêtres pour s'abonner ! (c'est fou on ne peut plus aller sur un site sans être obligé d'accepter les cookies, les avis de sécurité etc...rendez-nous nos blogs d’antan !)


Deuxième produit les buchimgae (부침개)

la boîte
la crêpe !

Le buchimgae est une crêpe salée formée d'un mélange de légumes et d’une pâte œufs et farine. C'est mangeable mais pas terrible au niveau du goût !

Là encore, faites les buchimgae vous-même, ici une recette qui ressemble à celle (excellente) que ce que j'ai pu tester dans le restaurant "Jium" rue Tiphaine dans le 15ème.


Le troisième produit que l'on peut trouver est le poulet bulgogi, kimchi et riz cuisiné

la boîte
Je suis désolée de vous décevoir mais cette recette est également ratée ! mieux vaut faire le plat soit-même et acheter le kimchi à part (car ce n'est pas facile de le faire maison : c'est surtout long) : on en trouve du "tout fait" dans les épiceries asiatiques.

Conclusion : Picard réussit d'autres plats cuisinés "évasion" mais ces recettes coréennes ne sont vraiment à la hauteur et je ne les recommande pas.

[Rétro-blog] Le défi Steampunk (2011)

Réédition d'un article paru en 2011 alors que je finissais le défi Steampunk et que je publiais les résultats de mon visionnage.

logo de Lord Orkan Von Deck
Avant-propos
Nous dirons que le steampunk est un genre qui explore l'uchronisme et l'anachronisme, aborde une histoire qui se déroulerait pendant une période qui ressemblerait à celle du XIXème siècle et qui s'inspirerait d'éléments issus de cette dernière, notamment les machines à vapeur, des objets qui présenteraient une technologie évoluée mais une forme "rétro" d'époque victorienne.

Voici la liste des 10 oeuvres cinématographiques de ma sélection, suivies des dates de mes chroniques (cliquer sur les titres pour afficher les avis) :




Chaque oeuvre a été notée selon 3 critères pour un total de 10 points :

1) l'époque (E) sur 2 points avec :
2 points pour une époque victorienne / industrielle du XIXème siècle
1 point pour une époque qui rappelle l'ambiance victorienne
et 0 pour une autre époque

2) Les objets steampunk (O) sur 5 points avec :
5 points si au moins 5 objets
1 point compté entre 4 et 1 objet
(0 si aucun objet !)

3) Les décors (D) (esthétique / machineries) sur 5 points avec :
3 points = "ça chauffe"
2 points = "on refroidit"
1 point = "on gèle"
0 point = trou noir sidéral


Puis, selon la note finale obtenue, j'ai attribué un des trois logos suivants :

note inférieure à 4 = manque de souffle steampunk

logo remets les gaz









note entre 5 et 7 : rouages steampunk mais ça grince un peu

logo mets de l'huile









note supérieure à 8 : oeuvre steampunk 

logo à fond les manettes







merci à M.Raj pour le fond des logos

08 mai 2019

[JIACO] Ecrire est une matière vivante

Je suis un chien qui s’ébroue. Débarrassé de mes parasites, je peux sentir une forme d'extase, infime mais manifeste. Parfois, je m’enfonce dans cette forêt qu’Ogawa arpente, sans le vouloir car je n’ai rien prévu ; mes mains sont d'ailleurs vides. Quelques idées me poursuivent comme des bêtes ou se cachent au fond de ma tête, elles resurgiront plus tard. Ces équipées me stimulent et me giflent, m’enivrent et me fouettent. Je me sens comme une enfant qui passe la tête par la fenêtre.

Je tresse des mondes qui n’existent que pour moi, je les emmêle, les déforme, leur élasticité m’étonne à chaque fois. Je cherche à déchiffrer la carte qui tapisse ma conscience. Je prends mon stylo du bout des doigts. Je voudrais des citrouilles et des feuilles endormies sous les roues d'un vélo d'automne qui dévale jusqu'au plan d'eau. J’ai beau savoir que la plupart des souvenirs sont déformés par le temps comme l’anamorphose de la tasse, certains me semblent aussi nets que l’image reconstituée alors que d’autres n’y voient qu’une déformation approximative. Beaucoup de souvenirs surgissent d’ailleurs d’une manière tout à fait inattendue. Autrefois, je m’asseyais au bord du lit de ma mère en lui demandant de m’écouter. Je lui lisais un poème qui ne semblait pas l’émouvoir autant que moi. Je ne m’en désolais pas car elle m’encourageait, mais au fond, j'avais l'impression que personne ne pouvait comprendre mes paroles. Ce monde étouffé voulait germer mais n'était qu'une expérience, comme celles que font les enfants qui arrosent des haricots enfouis dans du coton.

Ecrire est une matière vivante.

illustrations : © http://melkadel.com/

[Fiction] Monsieur Célèbre

Monsieur Célèbre ne l’était pas, ce qui n’était pas faute de l’avoir envisagé. Souvent maussade il estimait qu’il portait mal son nom qui portait à confusion et cherchait beaucoup de moyens pour se faire connaître mais n’en trouvait jamais un seul. Commençant à avoir le temps long lui vint l’idée d’attribuer des cœurs sur les nouvelles publications en ligne de ses amis des réseaux sociaux où il ne mettait jamais les pieds mais où il se prenait souvent la tête. Monsieur Célèbre l’avait un peu grosse, la tête, ce qui ne l’empêchait guère de voir plus loin que le bout de son nez qu’il n’avait même pas fin. Par exemple, il se contentait de miettes du gâteau que certains se partagent cérémonieusement tout en ayant l’air d’avoir son compte. Il se trompait lourdement et c’est sans doute pourquoi alors qu’il avait été absent de son écran pour cause d’entorse au poignet, il se rendit compte qu’il avait perdu son temps. Trop tard me direz-vous. 
Der gefesselte sturm © Edgar Ende

[Focus dans k-dramaland] - Se soûler au soju

Il n'est pas rare de visualiser les scènes de beuveries au soju dans les séries coréennes : les repas d'affaires ou entre collègues étant une institution, ces instants d'excès sont régulièrement intégrés dans les productions coréennes (des scènes quasi identiques se déroulent dans les séries japonaise).

Le "so-mec" (soju-bière)
On y boit du soju ou de la bière, parfois les 2 en même temps ! et il y a dans ce cas un petit tour de passe-passe qui consiste à faire tomber le verre de soju en équilibre sur un verre de bière et de boire "cul-sec".


Après quelques heures à ce rythme, même s'il y a toujours des accompagnements, il n'est donc pas étonnant de s'endormir sur place .. où l'on peut !

Ne soyez donc pas surpris de voir ce genre de rassemblement dans de nombreuses séries coréennes.
une scène de repas de cohésion dans la série
Hospital Ship 병원선