25 janvier 2010

Les poissons ne connaissent pas l'adultère - Carl ADERHOLD

Le livre
Date de Parution : 2010
Editions JC LATTES
319 pages

Le sujet

Paris. Valérie se retrouve transformée suite à une séance de relooking. Son mari et sa fille semblent indifférents à sa nouvelle apparence. Alors Valérie va, sur une impulsion, prendre un aller pour Toulouse, se choisir un nouveau prénom : Julia, comme Julia Roberts qu'elle adore. Au cours de son voyage, Julia/Valérie rencontre celles et ceux qui vont lui faire comprendre qu'il est temps de changer de vie.

Le verbe
Le vrai se dévoile presque par hasard. A notre insu. Nous n'avons de cesse, dans l'amour comme dans tout le reste, que de nous créer des habitudes. Notre existence ne repose que sur une chose : la répétition. Le don juan, le globe-trotteur ou même l'érudit cherchent chacun à apprivoiser le désir. Mais, au fond de nous, nous le savons, à la fin, nous ne garderons en mémoire que la première fois, cette première fois où, avec l'unique secours de notre imagination, nous nous sommes jetés à l'eau. (p.305)
Mon complément :

Ce livre se veut le roman des apparences, en tout cas, j'ai pris le récit au second degré, comme une sorte de comédie loufoque, un vaudeville en train qui n'est pas sans surprises et dont les personnages ne sont pas conformistes : la mère de famille délurée, la mamie qui adore le sexe, le contrôleur anarchiste qui fait payer un supplément à un gothique pour son rat, etc... J'ai été prise de sympathie envers cette Julia qui fuit une famille qui semble hostile à sa nouvelle allure, et qui décide de prendre l'air. Je suis enchantée de la fin.

J'ai moins aimé les digressions de l'auteur qui se cache sous le savoir de Vincent, l'un de ses personnages, et qui nous balance quelques bouts de paragraphes sur les bestiaires médiévaux qui, à mon sens, ne sont pas du tout indispensables au récit. Mention spéciale pour l'humour, il y en a et c'est rare dans les romans ! Une histoire qui pourrait tout à fait être transposée en film : j'ai même pensé à Catherine Jacob dans le rôle de l'héroïne, et à Vincent Elbaz dans le rôle de Vincent (ou alors Tomer Sisley si le premier est déjà pris).

Je vais prêter ce livre à mes copines !

19 janvier 2010

Eldorado - Laurent GAUDÉ

Le livre
Date de Parution : 2006
Editions Actes Sud
237 pages

Le sujet

Italie. Le commandant Salvatore Piracci est chargé, à bord de sa frégate, d'arraisonner les embarcations qui abordent la péninsule de manière illégale. Les retrouvailles avec une mystérieuse femme qui n'a survécu durant 2 ans à la mort de son enfant que pour se venger de l'homme qui a organisé son voyage clandestin, puis la rencontre avec un homme qui lui demande de le cacher, le plonge littéralement dans une prise de conscience qui le pousse à rompre ses amarres et à partir vers la Libye pour y devenir un homme nouveau et sans identité.
Dans le même temps, Soleiman, s'apprête à émigrer en compagnie de son frère Jamal dans le but de fuir un destin de misère, et moyennant une belle somme, remettent leurs vies entre les mains de passeurs pour le moins peu scrupuleux.

Le verbe
Tuer. Elle n'avait vécu que pour cela. Le commandant se passa la main sur le visage. Il avait chaud. Il voulait se lever, faire quelques pas, lui parler de la vie qui lui restait à vivre, du passé qu'il fallait laisser derrière soi. Parler du malheur, lui dire qu'on ne se venge pas d'une tempête ou d'un cataclysme. Mais avant qu'il n'ait pu le faire, elle repris la parole et sa voix le gifla.
- Ils m'ont fait payer le billet de mon fils. Mille cinq cent dollars, commandant. Mille cinq cent dollars pour mourir de soif dans mes bras. Comment voulez-vous que je pardonne ça ? (p.34)

Mon complément

Il n'y a que lui, Laurent Gaudé, pour écrire ce genre d'histoires, de celles qui touchent l'âme. Non seulement le style est remarquable : pas de désagréables "redites", pas de prose pompeuse,... mais juste la sensation de surfer sur la mer ondulante d'un récit qui coule de source, mais il y a le "fond", une histoire à raconter, dramatique, et qui n'a rien de commun.

Au travers de plusieurs chapitres, treize pour être précise, Laurent Gaudé retranscrit les points de vue du commandant, puis des frères Soleiman et Jamal et chaque trajectoire mène à une sorte d'Eldorado : une terre promise dont la richesse ne fait pas trébucher mais sonne dans le coeur de ceux qui acceptent de vivre au plus profond de leurs convictions.

Notons dans ce livre (de 2006) le même genre de scène qui explique le passage de frontière entre l'Afrique et l'Europe avec le grillage, les barbelés et les échelles du dernier espoir, que l'on retrouve également dans les dernières pages du livre de Marie Ndiaye Trois femmes puissantes (en moins détaillé).

Extrait à l'appui :

Premier extrait dans "Eldorado" :

C'est alors que je vois Boubakar, sur une échelle, à quelques mètres de moi. A mi-chemin entre la terre et le sommet. Il ne bouge plus. Il est accroché aux barbelés et ne parvient pas à s'en défaire. Des assaillants, sous lui, commencent à hurler. Ils veulent l'agripper pour le faire tomber et qu'il cède sa place. Je ne réfléchis pas. Je descends dans sa direction. En quelques secondes, je suis sur lui et arrache la manche de son pull. Il me regarde avec étonnement. Comme un chien regarde la lune. Je lui hurle de se dépêcher. Il reprend son ascension. Nous sommes tous les deux au sommet, maintenant. Il faut faire vite. (p 196, Laurent Gaudé - Eldorado).
Second extrait dans "Trois femmes puissantes"

Ils arrivèrent enfin dans une zone déserte éclairée de lumières blanches comme un éclat lunaire porté à incandescense, et Khady aperçut le grillage dont ils parlaient tous.
...
elle voulait monter encore et se rappelait qu'un garçon lui avait dit qu'il ne fallait jamais, jamais s'arrêter de monter avant d'avoir gagné le haut du grillage, mais les barbelés arrachaient la peau de ses mains et de ses pieds et elle pouvait maintenant s'entendre hurler et sentir le sang couler sur ses bras, ses épaules, se disant jamais s'arrêter de monter, jamais, répétant les mots sans plus les comprendre et puis abandonnant, lâchant prise, tombant en arrière avec douceur et pensant alors que le propre de khady Demba, moins qu'un souffle, à peine un mouvement de l'air, était certainement de ne pas toucher terre, de flotter éternelle, inestimable, trop volatile pour s'écraser jamais, dans la clarté aveuglante et glaciale des projecteurs. (p.315, Marie Ndiaye - Trois femme puissantes, 2009).
A méditer, et à relire !

09 janvier 2010

Résonance magnétique

Il y a des musiques qui s’apprivoisent comme des animaux sauvages, ou un parfum surprenant qui doit s’incruster chaque jour, chaque instant dans notre peau. Après, c’est comme si la musique avait toujours été là, en évidence, habillant les jours d’une lumière tamisée et un peu folle.

J’ai reçu cet album par une sorte de Fée-marraine ; bien que cette marraine là soit plus jeune que moi, je la considère comme telle, au sens d’une personne qui est là pour m’accompagner. Je ne saurais parler de musique en terme technique, d’autres expliqueront mieux que moi les styles et les influences, mais je suis capable que d’en ressentir les vibrations, et d’avoir envie de recommencer le voyage.

07 janvier 2010

L'école des dingues - Cornelia READ



Le livre

Date de Parution : 2008
Titre original : The crazy School
Editions Actes Sud "Actes noirs" en oct 2009
Traduction par Laurent Bury
300 pages


Le sujet

Massachusetts. 1989. Madeline, une jeune femme dont le mari est sans emploi, accepte un poste de professeur très bien payé dans l'école fondée par le Docteur Santangelo spécialisée dans l'éducation des adolescents à problèmes : fugueurs, violents ou suicidaires. Au départ, motivée par l'argent, elle va peu à peu s'attacher aux enfants tout en constatant que Santangelo règne en maître gourou sur les élèves et certains cadres. Lorsqu'un couple d'ado est retrouvé pendu et qu'elle se retrouve être la meutrière présumée, Madeline enquête pour prouver son innoncence et révéler l'odieux comportement de Santangelo.

Le verbe
Je passais la nuit à tenter de me réfugier dans l'oasis du sommeil, pour la voir se dissiper tel un mirage chaque fois que je croyais être sur le point d'atteindre l'ombre attirante de ses palmiers.  (p.201)
Mon complément

Ce livre m'a été offert, tout le monde autour de moi connaît ma "passion" pour les polars et les genres policiers en général. Je ne connaissais pas du tout cet auteur, ni le titre, et je n'avais encore jamais vu le livre (mais il y en a tant !).

J'ai bien aimé le style, très prenant, on s'identifie très vite à Madeline, un peu borderline, son enfance avec parents plus ou moins "peace and love" et le laisser-aller qui va avec. Ce qui explique qu'elle ne supporte pas les enfants livrés à eux-même, à leurs démons ou ceux des adultes irresponsables. Madeline est un peu la roue de secours de cette équipée de loosers : ado perturbés, enseignants pas mieux lottis, et avec cela, le cas de conscience d'avoir tué quelqu'un (l'histoire fait l'objet du premier livre que je n'ai pas lu : "Champ d'ombres" paru en 2007) .

Une petite héroïne sympatique, des personnages secondaires plus ou moins bien campés (certains sont à mon goût un peu trop superficiels, nous voudrions en savoir plus).
J'ai eu plaisir à lire ce bouquin et j'en remercierai qui de droit.

Quelques thèmes abordés : la folie, la drogue, les sectes, les suicides collectifs, l'immunité de certains personnages enrichis qui peuvent tout acheter (ou presque), le pouvoir de l'argent en général, il n'y pas de scoop mais malgré la noirceur, il y a une petite flamme qui existe et qui peut éclairer la vérité.

Un regret : la fin (en jus de boudin) qui accélère dans la dernière ligne droite au point de nous heurter dans le virage, un vrai sprint qui, à mon humble avis, dessert l'intrigue qui avait bien commencé (on a du mal à croire à ce dénouement !).

La couverture américaine :

nota bene : on imagine que la maison sur cette couverture est la Ferme (l'endroit où les élèves désobéissants sont envoyés en punition, un genre de gnouf si vous voyez ce que je veux dire).

Taxi - Khaled Al KHAMISSI




Le livre
:
Date de Parution : 2007
Titre original : Taxi, hawâdît al-machâwîr
Editions Actes Sud pour la traduction française (2009)
190 pages



Le sujet
:
Egypte. 58 nouvelles (petites scènes) traitant de divers sujets comme la précarité, les difficultés de vivre au quotidien, la perception du gouvernement par les "gens d'en bas", la corruption, la haine des Etats-unis, l'Irak, la foi, la condition des femmes, l'insécurité de certains quartiers, etc... au travers d'histoires vécues, d'annecdotes racontées par les chauffeurs de taxi et/ou leurs passagers.



Le verbe
:
C'était le ramadan, un peu avant l'heure de la rupture du jeûne. Je portais un grand tableau. Le coup de canon allait retentir dix minutes plus tard. C'était difficile de trouver un taxi à ce moment là. J'attendais donc qu'il y en ait un qui apparaissent du ciel. La divine providence m'a finalement envoyé un ange noir, avec des ailes noires venant du Sud noir, du plus bel endroit d'Egypte, Assouan. Il avait le coeur noir, la couleur de la pureté, de l'authenticité et de la beauté.
- La toile est grande, elle ne va pas tenir sur la banquette arrière, m'a dit le taxi. Vous voulez qu'on la fixe sur le toit ?
- Mais on va pas arriver à temps pour l'iftar.
- C'est pas grave si on arrive en retard de quelques minutes.
Et l'ange noir est sorti fixer la toile sur le toit de sa voiture. Nous avons démarré doucement, sans hâte. L'homme avait une bonne cinquantaine d'années, des traits agréables et une voix douce.
- Vous êtes peintre ?
- Non, pas du tout. Mais j'étais chez une amie peintre.
(p 187)
Mon complément :

De la circulation en Egypte je me souviens avant tout du bruit. De cet incroyable concert de klaxons qui cassent les oreilles et qui surprend tous les touristes. Pouvez-vous imaginer tous les conducteurs, de bus, de camion, de voiture, avancer en klaxonnant ? C'est pourtant ce que je vécus lors de mon bref séjour au Caire dans les années 90. Un ramdam infernal qui ressemblait à du folklore, une coutume assourdisante. Je ne sais si cela est toujours le cas de nos jours.

De cette singularité, il n'est pourtant pas question dans ce livre, l'auteur y étant certainement habitué, en revanche il y a matière à tant de choses... C'est très simple : ce livre est parfait. Il a tout ce que j'aime. Il est de ce genre que je voudrais pouvoir écrire : une sorte de témoignage de l'instant, subtilement déguisé sous des histoires, des anecdotes, distribué sous forme de pensées, récits, dialogues. En un mot ce livre est une sorte de bénédiction.

Non, je n'y vais pas un peu fort, c'est que je dois encore être sous le charme. Pour preuve, à l'heure qu'il est, je l'ai encore sous les yeux, mais demain, il sera ailleurs, dans une autre maison, pour le plaisir évident du partage. J'en ai déjà parlé aujourd'hui autour de moi et je vais le prêter à une amie.

Choisi par hasard dans une libraire pendant les vacances (je n'avais plus rien à lire !), je suis très heureuse d'avoir porté mon choix sur ce volume composé de nouvelles (j'aime bien lire les nouvelles). Celles qui composent ce recueil sont toutes parfaites : rien à redire. Le style, les formes, les couleurs que nous percevons de ces histoires en font une sorte de patchwork des sentiments tout de légèreté ou de gravité.

En ouvrant ce livre, nous prenons place à bord d'un taxi, pour une visite de la société égyptienne et de ses difficultés. Une visite trop courte parfois... Un livre qui vous dépaysera !


Quand j'ai quitté cet ange noir, j'avais comme un goût sucré à la bouche et un parfum de chèvrefeuille dans mon esprit. Grâce à lui, j'ai pour la première fois rompu le jeûne tranquillement, sans précipitation, en profitant de tout ce que j'avais autour de moi.

Cela m'a donné envie de transformer ma maison en nid comme celui qu'il m'avait décrit.

Mais où pourrais-je trouver des ailes comme les siennes ?

(p 189)
J'attends maintenant le prochain Khamissi traduit !



Liens en rapport avec ce billet :

Couverture originale

03 janvier 2010

Sur la route à dix-huit ans - Yu HUA




Le livre
:
Date de Parution : 2009
Editions Actes sud pour la traduction française
Traduit par Jacqueline Guyvallet et Angel Pino et Isabelle Rabut
180 pages
19€

Le sujet
:
11 nouvelles.
Chine.

1. Sur la route à dix-huit ans
Un garçon de 18 ans marche sur une route à la recherche d'une auberge, se fait prendre en stop par un routier lequel se fait dépouiller de son chargement de pommes par de féroces villageois qui finissent par lui voler son sac à dos.

2. Un midi où hurlait le vent du nord-ouest
Un jeune homme est emmené de force au chevet d'un inconnu et se retrouve lié à la mère éplorée qui le prend pour son nouveau fils.

3. Récit de mort
Un homme ayant causé la mort accidentelle d'un enfant s'est enfui et reste hanté par ce souvenir quand la même chose se reproduit, il s'arrête alors pour porter le corps de l'enfant qu'il vient d'écraser au village où il se fait massacrer.

4. Passé et châtiment
Un homme rencontre un expert en châtiments qui lui propose d'exercer sur lui un châtiment jamais expérimenté qui va lui procurer la paix.

5. Fleurs de pruniers ensanglantées
Equipé de l'épée aux fleurs de pruniers, un fils part à la recherche des assassins de son père, rencontre en chemin ceux qui vont être les acteurs de sa vengeance.

6. Histoire de deux êtres
Le jeune Tan Bo et son amie Lantua se racontent leurs rêves depuis leur plus tendre enfance, ils sont vieux à présent et leurs rêves divergent.

7. Prédestination
Liu Dongsheng et Chen Lei sont amis depuis qu'ils ont 6 ans, lorsque Chen Lei meurt assassiné dans l'ancienne demeure familiale des Wang, Liu Dongsheng se souvient du soir où, enfants, ils avaient voulu pénétrer dans cette même demeure déserte, dont ils s'étaient enfuis en entendant un mystérieux appel au secours.

8. Je n'ai pas de nom à moi
Un garçon simple d'esprit orphelin grandit dans un village où seul M. Chen le pharmacien lui témoigne de l'attention et connaît son prénom. Un jour, il se lie avec une petite chienne, bientôt massacrée par d'anciens camarades d'école.

9. Un jeu plein d'entrain
Chaque jour, un couple accompagne son petit garçon devant l'hôpital dans l'attente d'un lit. En face, le vendeur de fruits observe leur manège et leurs délicates habitudes.

10. J'ai un sang de navet
Yang Gao a toujours été peureux mais se contente de son sort. Il devient très vite le souffre-douleur de ses camarades d'école, puis d'usine.

11. L'enfant dans le crépuscule
Un vieux vendeur ambulant martyrise un petit mendiant.

Le verbe :
Il expliqua à l'étranger qu'il avait consacré dix ans d'efforts à ce châtiment, et que pour cette raison il était hors de question qu'il l'abandonne au premier venu. Le premier venu, en l'occurrence, désignait l'étranger.
L'étranger écouta et sourit. C'était un sourire noble, qui réussit à dissimuler les craintes qui emplissaient alors le coeur de l'étranger. Ce sourire signifiait qu'il avait le sentiment que ce châtiment n'était pas aussi parfait que l'expert en châtiments voulait bien le dire, et qu'il lui semblait comporter une faille.
(p 59)
Mon complément :

Un livre "coup de coeur" de librairie : aperçu sur une table, j'ai été attirée par la couverture, puis le résumé au dos, qui ne dit pourtant pas vraiment à quel point noires sont ces 11 histoires. Noires comme la mort et l'inconscience.

Nos personnages sont confrontés à des gens qui n'ont rien de particulièrement effrayant, des monsieur ou madame Toulemonde qui se révèlent, à la suite de la douleur de l'absence, de la mort, de la privation, d'une cruauté insoupçonnable, que celle-ci soit mentale (Un midi où hurlait le vent du nord-ouest), physique (l'expert en châtiments, L'enfant dans le crépuscule, Je n'ai pas de nom à moi, J'ai un sang de navet). D'autres suivent une route sur laquelle ils n'ont que peu d'influence (Prédestination, Histoire de deux êtres, Récit de mort) comme s'ils étaient soumis à une chose infiniment plus forte que leur volonté. Enfin, certains héros sont ballotés par le destin et se retrouvent face à la mort (Fleurs de pruniers ensanglantées, un jeu plein d'entrain).

Un livre qui vous prend le coeur face à ce chaos humanitaire d'histoires qui n'ont rien de fictives puisqu'elles traduisent la condition humaine dans ce qu'elle a de plus effrayant.

Chaque route a sa part d'ombres, aussi dégagée et tranquille soit-elle, elle cache des ornières remplies de fatalité.

Une intéressante lecture qui change de tout ce que j'ai pu lire jusqu'à présent.