27 décembre 2005
18 décembre 2005
L'ombre du vent - Carlos RUIZ ZAFÓN

Il est rentré alors que je terminai l'ombre du vent, sans lever la tête, je l’ai tout de suite prévenu de ne pas me demander pourquoi je pleurais, que je ne lui dirais pas. Il a compris, mais moqueur, m’a quand même posé la question…restée sans réponse. La voici.
Que celui qui n’a jamais pleuré en lisant un livre me fasse signe. Nulle excuse n’est nécessaire pour avouer être soi-même, se laisser submerger par un sentiment qui ne demande qu’à s’extérioriser. Me concernant, ce n’est pas la première fois que je pleure devant de merveilleuses pages, comme ce fut le cas pour les livres de Stefan Zweig.
Le récit débute à Barcelone, un matin de 1945, un homme emmène son fils Daniel Sempere, 10 ans, dans un lieu mystérieux du quartier gothique : le "Cimetière des Livres Oubliés". Là, il va devoir "adopter" un volume parmi des centaines de milliers archivés dans les dédales mystérieux de ce sanctuaire des mots. Au hasard, à moins que ce ne soit la main du destin qui ait guidé la sienne, il choisit "L'Ombre du vent", écrit par un certain Julian Carax.
J'avais commencé ce roman au mois de mars, et puis, je n'y étais pas... Je n'étais pas dans l'atmosphère. Dans ces conditions, j'ai préféré l'abandonner. Quand je l'ai repris, il y a quelques semaines, c'était le bon moment. Oui, j'étais enfin entrée DEDANS. D'habitude, je suis impatiente d'avoir fini un livre, or, j'avais la sensation qu'il me tenait compagnie plus qu'un autre ne l'a fait jusqu'à présent. Et je n'avais pas envie d'en voir la fin... Est-ce l'hiver qui me rend plus favorable à ce genre de roman, sans doute. Mais aussi l'envie de lire une histoire différente.
Il est des prisons pires que des mots.Cette ombre va le poursuivre toute sa vie. Le rejoindre. L'enrouler dans une histoire captivante, pleine de secrets, de rebondissement, de mystère, d'angoisse, de cruauté, d'amitié, d'amour. Tout est livré implacablement dans ce tourbillon de mots passionnants.
J'avais commencé ce roman au mois de mars, et puis, je n'y étais pas... Je n'étais pas dans l'atmosphère. Dans ces conditions, j'ai préféré l'abandonner. Quand je l'ai repris, il y a quelques semaines, c'était le bon moment. Oui, j'étais enfin entrée DEDANS. D'habitude, je suis impatiente d'avoir fini un livre, or, j'avais la sensation qu'il me tenait compagnie plus qu'un autre ne l'a fait jusqu'à présent. Et je n'avais pas envie d'en voir la fin... Est-ce l'hiver qui me rend plus favorable à ce genre de roman, sans doute. Mais aussi l'envie de lire une histoire différente.
Avec le temps, vous verrez que parfois, ce qui compte, ce n’est pas ce qu’on a, mais ce à quoi on renonce.
.../...
l’art de la lecture meurt de mort lente, que c’est un rituel intime, qu’un livre est un miroir où nous trouvons seulement ce que nous portons déjà en nous, que lire est engager son esprit et son âme, des biens qui se font de plus en plus rares.
15 novembre 2005
14 octobre 2005
Le testament des siècles - Henri LOEVENBRUCK

Le sujet
Damien Louvel, scénariste français travaillant en Amérique, revient en France pour l'enterrement de son père. Il découvre que celui-ci enquêtait sur un objet ancien et mystérieux et se lance dans la quête, aidé de Sophie, une journaliste.
Mon complément
Voici déjà quelques jours, j'ai terminé ce roman. Je l'ai d'ailleurs donné à ma mère avant son départ pour la Lorraine, cette histoire va lui plaire. La 4ème de couverture annonçait la ressemblance avec le "DA VINCI CODE" ; je ne démentirai pas, d'autant que j'ai effectivement eu cette impression tout au long du livre, jusqu'au prénom de l'héroïne qui est le même. Bien que ce testament ait été écrit avant l'opus de Dan Brown, j'avais l'impression de relire le même genre et j'ai donc été [un peu] déçue. Cela dit, ce livre se lit facilement et agréablement. L'intrigue tient la route, encore que je n'aurais pas choisi d'aller de Paris à Gordes en Harley Davidson.
Mon complément
Voici déjà quelques jours, j'ai terminé ce roman. Je l'ai d'ailleurs donné à ma mère avant son départ pour la Lorraine, cette histoire va lui plaire. La 4ème de couverture annonçait la ressemblance avec le "DA VINCI CODE" ; je ne démentirai pas, d'autant que j'ai effectivement eu cette impression tout au long du livre, jusqu'au prénom de l'héroïne qui est le même. Bien que ce testament ait été écrit avant l'opus de Dan Brown, j'avais l'impression de relire le même genre et j'ai donc été [un peu] déçue. Cela dit, ce livre se lit facilement et agréablement. L'intrigue tient la route, encore que je n'aurais pas choisi d'aller de Paris à Gordes en Harley Davidson.
18 septembre 2005
Sous les vents de Neptune - Fred VARGAS

Le sujet
Un homme pris de folie organise sa vie comme un jeu de Mah-Jong géant, où hommes et femmes (vous saurez comment il les choisit au cours de l'intrigue...) sont transmutés en jetons de son jeu et tombent transpercés de trois pointes de trident. Il faudra toute l'attention subtile d'Adamsberg pour découvrir le mal originel.
Mon complément
Une histoire policière à laquelle l'auteur prête une certaine sensibilité pour décrire la nature humaine, ses pulsions, ses passions. Plus d'une fois, je me suis exclamée au cours de ma lecture en disant : elle est géniale ! Les passages les plus délectables sont rédigés autour du personnage principal : Adamsberg. Ses conversations avec les canadiens, puis sa réclusion, les sentiments qui le préoccupent, ses intimes convictions. Le seul détail qui ne m'a pas paru très vraisemblable, c'est le personnage de la hackeuse (pouvoir s'infiltrer dans les arcanes des réseaux informatiques plus ou moins sécurisés ne s'apprend pas en s'amusant en faisant "sauter les verrous"). Un bon petit polar.
Mon complément
Une histoire policière à laquelle l'auteur prête une certaine sensibilité pour décrire la nature humaine, ses pulsions, ses passions. Plus d'une fois, je me suis exclamée au cours de ma lecture en disant : elle est géniale ! Les passages les plus délectables sont rédigés autour du personnage principal : Adamsberg. Ses conversations avec les canadiens, puis sa réclusion, les sentiments qui le préoccupent, ses intimes convictions. Le seul détail qui ne m'a pas paru très vraisemblable, c'est le personnage de la hackeuse (pouvoir s'infiltrer dans les arcanes des réseaux informatiques plus ou moins sécurisés ne s'apprend pas en s'amusant en faisant "sauter les verrous"). Un bon petit polar.
12 septembre 2005
Mon best of
En relisant les commentaires que j’ai laissé ici et là depuis un an que je m’invite chez les uns, chez les autres (et que je copie dans un fichier qui me sert de mémoire), commentaires dont le sujet tourne autour des raisons qui font que l’on se donne en spectacle plus ou moins intime, où l’on s’offre sans trop de concession ma foi, je résume quelques unes de mes "réflexions".
Mes raisons d'écrire
Déjà, le fait de s'exprimer est en soi une "étape", dans un blog ou tout autre vecteur. Ecrire est pour moi un sas de décompression, comme les paliers éponymes. J’en ai besoin, comme quand on passe d'un rythme de vie à un autre. On nage entre deux eaux comme pour se donner du temps, le temps de supporter ce qui nous attend et pour lequel on est pas encore prêt. Je crois que l'esprit a besoin de solitude pour être créateur. Ce n'est d'ailleurs pas pour moi une crainte, au contraire, c'est un espoir. L'espoir de se retrouver avec soi même, et de tenter de trouver ses propres réponses... J’ai toujours aimé écrire. En lançant une recherche sur internet, je suis tombée sur un site au hasard, je me suis rendue compte qu’il s’agissait d'un de ces “blog” dont j’avais entendu parler, et dont on m’avait dit qu’ils étaient tenus pas des ados ou des femmes au foyer. Intriguée, j’ai lu quelques pages, et je me suis dit que cela devait être agréable de se raconter, sans même savoir si quelqu’un se sentira concerné.
Tous les êtres humains doivent élaborer une méthode personnelle pour vivre, avec leurs pulsions, dans le monde particulier qui leur est alloué...Donald W. Winnicott
Mon choix est de raconter ma vie de mère de famille "parisienne", en lutte avec ce temps qui nous échappe, ce temps que l’on voudrait pour soi. J’utilise mon blog comme un moyen d'expression, où je dis, j’écris mes émotions, pour éventuellement les partager avec des gens qui me connaissent ou pas... Mais même ceux que je ne connais pas sont devenus pour moi aussi importants que ma famille ou mes amis, et c'est là un paradoxe que je ne sais expliquer...
Se dévoiler
Pour ma part, je pense, je suis sûre, que je me dévoile plus dans le blog que dans la vie. Déjà parce que cet instant est très condensé autour d'une idée ou d'un avis que je veux partager. Alors que dans la vie, c'est plus dilué... On se dit qu'on a le temps, et surtout, les autres, eux, n'ont pas vraiment de temps pour nous !
Au sujet des commentaires
Le nombre de commentaires ne résume pas la notoriété de tel ou tel "blog". On écrit d'abord pour soi non ? Le regard d’autrui est dans un sens libérateur, ce serait dommage de le sentir autrement ! J’ai vu des visiteurs venir et disparaître sans que je sache pourquoi. Finalement, je trouve ces rencontres épistolaires parfois stressantes, car on se lie et on se délie sans explication. Pourtant, ce n’est pas ainsi dans la vie, on a droit à un "au revoir" quand même, n’est-ce pas ? A part ce désagrément, il y a bien sûr des satisfactions, des échanges, des envies qui naissent ou renaissent. Moi-même, je ne laisse pas toujours de commentaire. Ce qui ne signifie pas que je ne ressens rien.
Mes liens
Dans certains blogs, il n’est pas rare de lire des billets entièrement consacrés aux blogs des autres, faisant leur apologie, présentant leur particularité. Ainsi, chez Dan, l’oncle surdoué de la plume, à l'humour et à l'écriture essentielle, on peut trouver des étoiles dans sa blogosphère… La première fois que je suis tombée sur sa "liste", je n’en suis pas revenue et voici ce que je lui ai dit :
Que deviendrions-nous sans notre internet ? Je me pose la question quand je pars de chez moi, et qu'il n'y a pas d'internet où je vais ! Je redeviens une lectrice, une téléspectatrice désabusée par des émissions ahurissantes de bêtises ou je m'endors devant des films revus. Et il me tarde de rentrer chez moi, afin d’y lire mes messages. Bizarrement Internet et la blog attitude me permettent de me retrouver. Et je découvre tant de talents !
Dan, merci pour "Ce sont mes amies, mes frères. C'est exactement ce que je ressens, et leur compagnie me remplit, oui remplit mon existence, et comble ma vie. Bien que n'étant pas solitaire, j'éprouve le besoin de faire mon tour d'horizon. Et ces rencontres, ces échanges de point du vue ou de partages de souvenirs sont pour moi gratifiants.
Que deviendrions-nous sans notre internet ? Je me pose la question quand je pars de chez moi, et qu'il n'y a pas d'internet où je vais ! Je redeviens une lectrice, une téléspectatrice désabusée par des émissions ahurissantes de bêtises ou je m'endors devant des films revus. Et il me tarde de rentrer chez moi, afin d’y lire mes messages. Bizarrement Internet et la blog attitude me permettent de me retrouver. Et je découvre tant de talents !
08 septembre 2005
Bleu (1993)

Peut-être est-ce l'actualité du monde, bien sombre, qui se déploie comme un paravent, m'empêchant de distinguer l'avenir à court terme.
Peut-être est-ce la fragilité de nos êtres qui me fait me rappeler que je suis moi aussi une charpente bien fragile, comme un roseau dans la tempête.
Tout ça pour dire qu'hier soir, j'ai eu envie de revoir "Bleu", de Krzyszof Kieslowski, mettant en scène une lumineuse Juliette Binoche. Ce film, j'ai dû le voir une vingtaine de fois, et à chaque séance, je retrouve la même émotion. Je suis loin de l'indifférence que l'on peut ressentir devant une "redif", car Julie-Juliette, émouvante dans son désespoir, me donne une leçon de choses. Ce film, et tous ceux de Kieslowski, agit sur moi comme un baume sur une plaie.
Peut-être est-ce la bande-son, lancinante. Peut-être est-ce la lumière réfractée d'azur qui miroite tout au long du film.
Peut-être est-ce le souvenir des circonstances de la première fois où j'ai vu ce film, dans une salle parisienne du 15ème. Peut-être est-ce le regard de cette mère qui lutte contre ses souvenirs et qui découvre une voie pour retrouver l'envie de vivre.
J'éteins la télé. Il faudra que je me l'achète en DVD.
15 août 2005
[Tourisme] A la croisée des routes : "Strateburgum"
[Tourisme] Lunévile
Mardi dernier
une promenade ensoleillée
dans le jardin, puis les rues
proches du château bien détérioré !
(du coup, je ne l'ai pas pris en photo !)
une promenade ensoleillée
dans le jardin, puis les rues
proches du château bien détérioré !
(du coup, je ne l'ai pas pris en photo !)

Je trône dans l'azur comme un sphinx incompris
J'unis un coeur de neige à la blancheur des cygnes
Je hais le mouvement qui déplace les lignes
Et jamais je ne pleure et jamais je ne ris.
extrait de "La beauté", Charles Baudelaire (Les fleurs du mal)
09 juillet 2005
Miroir des petites choses
Je me suis aujourd'hui amusée à établir ma liste des petits plaisirs, à peine importants, mais sans eux, j'aurais l'impression d'être une machine...
- Recevoir un baiser spontané de mes enfants. Oui, car en général, leurs baisers ne le sont pas...mais surviennent au moment où ils ont une bêtise à se faire pardonner...
- Voir le texte : CODE BON PATIENTEZ sur le terminal bancaire, car je redoute toujours d'être rattrapée par Alzheimer !
- Boire une bière très fraîche en terrasse ombragée, si possible face à la mer.
- Prendre un bain très chaud pendant une heure au moins, au mépris des recommandations habituelles pour conserver une peau ferme, en lisant un livre passionnant.
- Jeter sans regret des tubes de crèmes amincissantes très chères, à peine entammées, achetées dans un moment compulsif, parce que je le vaux peut-être bien moi aussi !
- Me dire, quand je rencontre une vieille connaissance "la vache, qu'est-ce qu'il / elle a pris un coup de vieux ! (alors que moi, hein, on me reconnaît encore...)
22 juin 2005
Organe de toi
Je lui ai dit que j'étais d'accord.
OK pour donner tout ce qu'ils voudront bien prendre...
Sur ce qu'il restera de moi.
Je lui ai dit, ainsi il sait ce que j'en pense.
De toute façon je veux me faire brûler.
Partir plus vite en cendres...
Je ne fume pas, je ne me drogue pas.
Je suis en bonne santé...
Quant à lui, je ne sais pas ce qu'il pense...
Il ne veut pas en parler.
Dommage !
OK pour donner tout ce qu'ils voudront bien prendre...
Sur ce qu'il restera de moi.
Je lui ai dit, ainsi il sait ce que j'en pense.
De toute façon je veux me faire brûler.
Partir plus vite en cendres...
Je ne fume pas, je ne me drogue pas.
Je suis en bonne santé...
Quant à lui, je ne sais pas ce qu'il pense...
Il ne veut pas en parler.
Dommage !
18 juin 2005
L'or et la cendre - Eliette ABÉCASSIS

Le sujet
Une terrible enquête sur un meurtre horrible, sur fond de Shoah. Dans l'ombre des personnages, se cache un livre maléfique, et autour d'eux se déroulent les fils meurtriers de l'amour. Un voyage "étourdissant", qui n'a pu que m'emporter dans des réflexions parfois pénibles. Il m'aura fallu deux semaines pour le lire, semaines habitées par des ombres et des images, terribles bien évidemment.
Le verbe
Beaucoup de réflexions. Histoire très particulière, mélangeant avec habileté faits historiques, croyances religieuses, secrets et sciences... et duplicité de l'homme.
Le verbe
La mémoire coule du plomb dans la blessure plaisante du souvenir et l'empêche de s'évader du monde, de sortir, de se délivrer de sa mortelle étreinte pour se retrouver dans l'illusion de la possession de soi.Mon complément
Beaucoup de réflexions. Histoire très particulière, mélangeant avec habileté faits historiques, croyances religieuses, secrets et sciences... et duplicité de l'homme.
C'était autre chose. Une reconnaissance que tout est dans l'esprit, que la chair est suspendue à l'âme et que l'âme rêve d'un autre monde. Cela avait un nom. L'amour, c'est le choc des extrêmes, le vide qui s'anime, les forces qui s'attirent, les formes qui s'emboîtent.
05 juin 2005
La confusion des sentiments - Stefan ZWEIG

Le sujet
Ce récit est un poème, la progression nuancée de la relation des protagonistes de l'histoire : un maître et son élève. Relation sur le fil du désir, mentor et arpète, Socrate et disciple. Mince récit, pourtant si dense de mots et d'émotions.
Le verbe
Courte nouvelle, lue en l'espace d'une semaine, que j'aurais pu lire en moins de temps, mais que pour une raison obscure, je n'avais pas envie de terminer trop rapidement.
Le verbe
Etant elle-même beauté, la jeunesse n'a pas besoin de sérénité : dans l'excès de ses forces vives, elle aspire au tragique, et dans sa naïveté, elle se laisse volontiers vampiriser par la mélancolie.Mon complément
Courte nouvelle, lue en l'espace d'une semaine, que j'aurais pu lire en moins de temps, mais que pour une raison obscure, je n'avais pas envie de terminer trop rapidement.
Asile secret de mes souvenirs, où la parole était devenue pour moi magie et où j'avais savouré l'ivresse et le ravissement de l'esprit comme en nul autre endroit, toujours je te vois, à cette heure de l'adieu, et je revois toujours la personne vénérée qui maintenant s'arrache lentement du dossier de son siège et vient au devant de moi, ainsi qu'une ombre.J'avais envie de faire durer le plaisir de lire, et surtout, je n'avais pas envie d'arriver au bout de cette histoire, folle histoire, admirable histoire d'amour.
27 mai 2005
Daniel mon père
et non pas le père Daniel...
Depuis quelques temps déjà (un mois ou deux), je songe à écrire un article sur mon père, "Dany" pour les intimes, mais pour moi, c'est Papa. J'avais envie de lui rendre un hommage, et ce qui m'a décidé c'est la lecture d'un autre billet (M/S), exprimant un amour si doux et tendre, que je me suis dis "je ne dois plus attendre".
Mon père, homme discret, solitaire même, s'est mis à Internet voici 2 ans, pour rester en contact avec ses filles éloignées (géographiquement). L'année dernière, de nouveaux équipements de "pro" sont venus meubler son bureau. Ordinateur portable, imprimante scanner, appareil photo, nous relient mieux qu'un coup de fil, même si c'est moins simple... Heureusement, je lui donne des petits cours de temps en temps, j'explique le minimum suffisant et il se débrouille très bien !
Depuis, nous nous "parlons" comme nous ne le ferions jamais face à face. Non pas que nous n'ayons rien à nous dire quand on se voit. Simplement j'arrive en général au bout de 4 heures de route, je parle pas mal avec ma mère, il reste en retrait... attentif et silencieux. Mon séjour chez eux est un peu accéléré par les détails de la vie quotidienne à assurer, les enfants dont il faut s'occuper...et qui sont très exigents ! Moments précieux qui laissent finalement peu de place aux longues conversations...
Quand je repars, j'ai l'impression bizarre d'avoir manqué quelque chose. Entre-temps, je retrouve mon père dans les mails que l'on s'échange. Je découvre un homme qui, s'il n'aime pas parler, aime écrire. Il a d'ailleurs une très jolie écriture, très particulière, unique même. Précise, minutieuse, lisible, presque comme une calligraphie. Sur son ordinateur, il m'écrit la nature, son jardin, le chat... Je surveille à distance les premières pousses, imagine les récoltes de légumes (et prépare mes commandes de conserves...), perçois la floraison des massifs ou des bordures d'allées, longées par le petit félin de la maisonnée...
Dans ces messages, je retrouve le jeune homme plein d'humour qu'il a été et que je n'ai pas connu, mais que je perçois à travers les récits de souvenirs des autres membres de la famille. Oui mon père est un blagueur. En cela, je lui ressemble beaucoup... Comme lui, je suis un mélange de joie et de mélancolie.
Papa, je t'aime.
Depuis quelques temps déjà (un mois ou deux), je songe à écrire un article sur mon père, "Dany" pour les intimes, mais pour moi, c'est Papa. J'avais envie de lui rendre un hommage, et ce qui m'a décidé c'est la lecture d'un autre billet (M/S), exprimant un amour si doux et tendre, que je me suis dis "je ne dois plus attendre".
Mon père, homme discret, solitaire même, s'est mis à Internet voici 2 ans, pour rester en contact avec ses filles éloignées (géographiquement). L'année dernière, de nouveaux équipements de "pro" sont venus meubler son bureau. Ordinateur portable, imprimante scanner, appareil photo, nous relient mieux qu'un coup de fil, même si c'est moins simple... Heureusement, je lui donne des petits cours de temps en temps, j'explique le minimum suffisant et il se débrouille très bien !
Depuis, nous nous "parlons" comme nous ne le ferions jamais face à face. Non pas que nous n'ayons rien à nous dire quand on se voit. Simplement j'arrive en général au bout de 4 heures de route, je parle pas mal avec ma mère, il reste en retrait... attentif et silencieux. Mon séjour chez eux est un peu accéléré par les détails de la vie quotidienne à assurer, les enfants dont il faut s'occuper...et qui sont très exigents ! Moments précieux qui laissent finalement peu de place aux longues conversations...
Quand je repars, j'ai l'impression bizarre d'avoir manqué quelque chose. Entre-temps, je retrouve mon père dans les mails que l'on s'échange. Je découvre un homme qui, s'il n'aime pas parler, aime écrire. Il a d'ailleurs une très jolie écriture, très particulière, unique même. Précise, minutieuse, lisible, presque comme une calligraphie. Sur son ordinateur, il m'écrit la nature, son jardin, le chat... Je surveille à distance les premières pousses, imagine les récoltes de légumes (et prépare mes commandes de conserves...), perçois la floraison des massifs ou des bordures d'allées, longées par le petit félin de la maisonnée...
Dans ces messages, je retrouve le jeune homme plein d'humour qu'il a été et que je n'ai pas connu, mais que je perçois à travers les récits de souvenirs des autres membres de la famille. Oui mon père est un blagueur. En cela, je lui ressemble beaucoup... Comme lui, je suis un mélange de joie et de mélancolie.
Papa, je t'aime.
26 mai 2005
Le jour où j'ai su
Pas envie de modestie aujourd'hui. Après tout, c'est bientôt la fête des mères, et j'ai envie de me payer une tranche de souvenirs heureux…
Ce jour là remonte à plus d'une vingtaine d'année.
Au lycée, ma prof de français, Mademoiselle Odile B., une jeune femme aux longs cheveux blonds, sévère et sérieuse, que nous craignons toutes [oui, je vous rappelle que j'étais dans une école religieuse non mixte !], nous avait donné un travail de composition novateur : produire en binôme, un devoir sur l'homme et la machine ou quelque chose du genre…en prenant comme base de départ le livre que nous avions à étudier : l'écume des jours de Boris Vian.
La lecture de ce livre déroutant, oscillant entre la science fiction et la poésie, m'avait plongée dans un désarroi indescriptible…me laissant un goût bizarre dans le cœur. Et l'envie d'en être l'auteur…
Tout ce que je peux vous dire c'est qu'à l'instar de mon binôme, j'ai, à partir de jour là, été captée, cooptée dans le corps des artistes de l'imagination…
Ce jour là remonte à plus d'une vingtaine d'année.
Au lycée, ma prof de français, Mademoiselle Odile B., une jeune femme aux longs cheveux blonds, sévère et sérieuse, que nous craignons toutes [oui, je vous rappelle que j'étais dans une école religieuse non mixte !], nous avait donné un travail de composition novateur : produire en binôme, un devoir sur l'homme et la machine ou quelque chose du genre…en prenant comme base de départ le livre que nous avions à étudier : l'écume des jours de Boris Vian.
La lecture de ce livre déroutant, oscillant entre la science fiction et la poésie, m'avait plongée dans un désarroi indescriptible…me laissant un goût bizarre dans le cœur. Et l'envie d'en être l'auteur…
Tout ce que je peux vous dire c'est qu'à l'instar de mon binôme, j'ai, à partir de jour là, été captée, cooptée dans le corps des artistes de l'imagination…
Ensemble, nous avions rédigé un "essai" qui nous avaient toutes deux propulsées sur le devant de la classe, alors que rien auparavant n'aurait pu laisser présumer de l'une de nous, une quelconque disposition particulière à la réussite scolaire...
Le jour de la remise des résultats, Mademoiselle B., réputée exigeante, avait tout d'abord annoncé sa déception quant à la qualité des devoirs rendus…
Silence consterné, chacune restait dans l'attente d'être vite appelée dans l'ordre de mérite, et les regards convergeaient discrètement vers les majpro (major de promo...).
Coup de tonnerre : Carole et moi sommes les premières appelées. Durant les premières secondes, je crois d'abord à une inversion du classement, et je me dis : aujourd'hui, elle commence par la fin…
Emportées dans notre inspiration soudaine, on a dû faire un hors sujet, ce qui, convenez-en, est assez fréquent en français.
Nous avions eu l'idée de rédiger un texte très visuel, invitant le lecteur à projeter dans son imaginaire, les scènes décalées de Boris et celles d'un film sans parole, qui me donne encore la chair de poule : les temps modernes.
Nous avions eu l'idée de rédiger un texte très visuel, invitant le lecteur à projeter dans son imaginaire, les scènes décalées de Boris et celles d'un film sans parole, qui me donne encore la chair de poule : les temps modernes.

A la consternation générale, c'est nous qui avions écrit le texte délectable, celui dont la classe enviait le style. Celui dont Mademoiselle B. était satisfaite, elle ne tarissait pas d'éloges... Incroyable. J'en ai pleuré ! Depuis ce jour, je n'ai pas cessé de vouloir me perfectionner. Il y a encore du chemin, mais je ne suis pas pressée...
12 mai 2005
Vingt quatre heures de la vie d'une femme - Stefan ZWEIG

Le sujet
Au début du siècle, une petite pension sur la côte d'azur. Les clients condamnent allègrement le comportement d'une des pensionnaires qui vient de partir en compagnie d'un jeune homme. Le narrateur prend la défense de la femme et discute avec une vieille dame qui lui raconte ses propres souvenirs.
Le verbe
J'aurais presque crié, tellement me faisait mal cette lame d'acier chauffée à blanc qui pénétrait en moi, toujours plus implacable.Mon complément
Il ne m'aura pas fallu 24 heures, pour lire cette nouvelle de Stefan Zweig, mais seulement deux soirs, remplis de ces moments indicibles, de mots embrouillés devant mes yeux, mes sentiments fondus dans les pages de Stefan, encore une histoire de passion. L'amour cette fois, est moins présent au fil des pages, et laisse la place à une évolution de rapports entre deux êtres affamés de la présence l'un de l'autre, l'un avec l'autre, l'un pour l'autre, l'un contre l'autre. C'est beau ! Beau et admirable parce qu'il y a l'expression de la vérité des sentiments, tout simplement. Et la vie est trop courte pour s'en passer.
03 mai 2005
Amok - Stefan ZWEIG

... la passion des mots, les maux de la passion !
1) AMOK
J'ai beaucoup aimé AMOK le premier récit, où les deux personnages souffrent, la femme dans son esprit puis par son corps ; puis l'homme, torturé par sa promesse, ce qui le mènera à la mort. Tout est superbement transcrit, les doutes, les affrontements, les remords, les regrets. Le personnage de cette femme se rapproche un peu plus de ma personnalité… même si je n'aurais pas choisi la même issue fatale, mais les femmes dans notre société disposent de plus de libre-arbitre et de liberté d'action.
2) LETTRE D'UNE INCONNUE
La LETTRE D'UNE INCONNUE est sans doute dramatique, mais tellement bien écrite ! C'est donc avec un grand élan, que je me suis plongée dès les premiers mots dans ce tourbillon de phrases plus belles les unes que les autres, que j'ai discrètement pleuré à la lecture de certains passages... Je dis discrètement parce que je ne voulais pas que mon mari ou ma fille ne s'en rendent compte, étant donné que je lisais dans la voiture… Ils se seraient étonnés de me voir dans cet état. Dans le genre histoire dramatique, j'avais déjà lu LA DAME AUX CAMELIAS de Dumas, conseillé par un ami qui avait été touché par ce roman, au point de m'avouer qu'il en avait pleuré, à près de 50 ans… Mais la "lettre d'une inconnue" dépasse en émotions, ce que j'ai pu ressentir en lisant n'importe quelle histoire dramatique. Déjà, parce la nouvelle débute par la mort d'un enfant. Ce qui, pour une mère, est inacceptable, inconcevable, un crève-cœur …
Le récit de cet amour est implacable. Tissé de cette résolution à vouloir, pour l'inconnue, à chaque rencontre avec son amour, rester dans l'ombre. Cette volonté de ne pas "déranger" sa vie. Je pense que c'est aussi cela qui m'a fait réagir, qui m'a accablé. Je n'aurais pas certes pas choisi cette attitude. J'aurais été plus nature, plus directe, je n'aurais pas pu me taire, au risque de me faire rejeter. Mais, ce qui est transcrit dans ce récit reflète bien la façon dont les femmes de cette époque pouvaient espérer vivre leur passion, intravertie. Ce qui pour moi reste le plus formidable, le plus touchant, c'est la manière dont l'écrivain, s'identifie à la femme, imagine ce qu'elle ressent, avec tant d'affection, tant d'empathie… Un régal. Bref, ce fut un grand moment de solitude et de réflexion, comme je les aime.
3) LA RUELLE AU CLAIR DE LUNE
LA RUELLE AU CLAIR DE LUNE témoigne d'un épisode plus sombre, à tout point de vue. L'histoire d'abord, une femme qui, par provocation, se prostitue, déchéance de l'âme par le corps. Sombre aussi, l'ambiance nocturne : un homme perdu s'avance vers un cauchemar. Une rencontre amère comme une nausée. Histoire dramatique elle aussi, présentant cependant un peu moins de poésie que les précédentes, mais dont les mots nous engouffrent dans un lit d'émotions teintées de désolation, et tandis que je lisais, j'imaginais très bien les scènes, comme dans un film.
2) LETTRE D'UNE INCONNUE
La LETTRE D'UNE INCONNUE est sans doute dramatique, mais tellement bien écrite ! C'est donc avec un grand élan, que je me suis plongée dès les premiers mots dans ce tourbillon de phrases plus belles les unes que les autres, que j'ai discrètement pleuré à la lecture de certains passages... Je dis discrètement parce que je ne voulais pas que mon mari ou ma fille ne s'en rendent compte, étant donné que je lisais dans la voiture… Ils se seraient étonnés de me voir dans cet état. Dans le genre histoire dramatique, j'avais déjà lu LA DAME AUX CAMELIAS de Dumas, conseillé par un ami qui avait été touché par ce roman, au point de m'avouer qu'il en avait pleuré, à près de 50 ans… Mais la "lettre d'une inconnue" dépasse en émotions, ce que j'ai pu ressentir en lisant n'importe quelle histoire dramatique. Déjà, parce la nouvelle débute par la mort d'un enfant. Ce qui, pour une mère, est inacceptable, inconcevable, un crève-cœur …
Le récit de cet amour est implacable. Tissé de cette résolution à vouloir, pour l'inconnue, à chaque rencontre avec son amour, rester dans l'ombre. Cette volonté de ne pas "déranger" sa vie. Je pense que c'est aussi cela qui m'a fait réagir, qui m'a accablé. Je n'aurais pas certes pas choisi cette attitude. J'aurais été plus nature, plus directe, je n'aurais pas pu me taire, au risque de me faire rejeter. Mais, ce qui est transcrit dans ce récit reflète bien la façon dont les femmes de cette époque pouvaient espérer vivre leur passion, intravertie. Ce qui pour moi reste le plus formidable, le plus touchant, c'est la manière dont l'écrivain, s'identifie à la femme, imagine ce qu'elle ressent, avec tant d'affection, tant d'empathie… Un régal. Bref, ce fut un grand moment de solitude et de réflexion, comme je les aime.
3) LA RUELLE AU CLAIR DE LUNE
LA RUELLE AU CLAIR DE LUNE témoigne d'un épisode plus sombre, à tout point de vue. L'histoire d'abord, une femme qui, par provocation, se prostitue, déchéance de l'âme par le corps. Sombre aussi, l'ambiance nocturne : un homme perdu s'avance vers un cauchemar. Une rencontre amère comme une nausée. Histoire dramatique elle aussi, présentant cependant un peu moins de poésie que les précédentes, mais dont les mots nous engouffrent dans un lit d'émotions teintées de désolation, et tandis que je lisais, j'imaginais très bien les scènes, comme dans un film.
23 avril 2005
Le joueur d'échec - Stefan ZWEIG

J'ai lu cette nouvelle en un soir, quelques heures volées à mon temps libre... Quand on commence ce genre de livre, on ne peut pas le lâcher... Comme toujours chez Zweig, une histoire étonnante très bien écrite, témoin d'un épisode secret de la vie. Une histoire de torture, pas physique mais morale, où l'isolement d'un être, le force à plonger en lui-même, et vers une lente folie cruelle...Seul l'espoir, lié à des parties imaginaires d'échec, vont lui permettre, pour un temps, de rester à la surface de l'humanité. Et ce vocabulaire poétique et poignant, qui prend le cœur, et ne laisse qu'une seule envie, dormir pour rêver d'écrire une histoire aussi puissante.
Mais quel instant inoubliable que celui où je me retrouvai dans mon enfer, enfin seul, et cependant en cette précieuse compagnie.
31 janvier 2005
Allergie aux PLV
Voici un ancien billet qui me tient à coeur et que je garde à part, car mon témoignage peut être une source de réconfort pour ceux qui se trouvent démunis devant ce problème.
Derrière ces 3 mystérieuses initiales se trouve un symptôme d’allergie aussi surprenant qu’embêtant : il s’agit de l’allergie aux protéines de lait de vache (P.L.V). Non, vous n’êtes pas sur le site de FAMILI ou TOP SANTE, juste sur celui d’une mère qui a galéré pendant plus d’un an pour nourrir son fils. Aujourd’hui cela s’arrange, c’est pourquoi j’ai envie d’écrire mon soulagement.
Grande habituée que je suis des boutiques BIO, je ne vais nulle part sans visiter la boutique BIO du coin s’il y en a une, et parfois rien que "pour voir comment c’est dedans", à la grande incompréhension -voire agacement- de mon mari. Je me promène donc ce soir-là dans mon magasin, quand une douce dame s’approche et propose ses services. Elle est naturopathe. Je lui raconte que je cherche de la crème à l’aloe vera (reconnue pour son hydratation de l’épiderme) pour l’eczéma de mon p’tit gars, puis je lui raconte que mon fils est allergique au lait. Elle me conseille le lait de riz. Chouette, voilà LE produit miracle. Mon bonhomme va enfin avoir quelque chose de bon à boire et il aime cela. Depuis ce jour plus d’eczéma !
Derrière ces 3 mystérieuses initiales se trouve un symptôme d’allergie aussi surprenant qu’embêtant : il s’agit de l’allergie aux protéines de lait de vache (P.L.V). Non, vous n’êtes pas sur le site de FAMILI ou TOP SANTE, juste sur celui d’une mère qui a galéré pendant plus d’un an pour nourrir son fils. Aujourd’hui cela s’arrange, c’est pourquoi j’ai envie d’écrire mon soulagement.
1er épisode : le refus
Tout commence avec le sevrage, mon bébé a 3 mois en septembre 2003 mais je dois reprendre le travail en octobre (après 4 mois de congés maternité + annuels cumulés). Je l’allaite et je décide donc de commencer à lui donner du lait maternisé. Il n’aime pas cela. Pour preuve les 1h30 de cris pour finalement boire 30 ml, c’est dur. Surtout qu’après il me faut aller tirer mon lait (que je congèle pour donner plus tard à la nounou).
2ème épisode : les boutons
De passage chez ma mère, elle remarque les boutons sur son visage, ses épaules, ses bras et ses jambes et me dit "ça fait longtemps qu’il a ça ?". Moi je réponds "c’est des boutons de chaleur" (rappelez-vous l’été 2003 et sa canicule !). Voyant son inquiétude, je finis par aller voir un médecin : diagnostic = allergie au PLV, confirmé plus tard par des tests cutanés chez l’allergologue et par prise de sang). Il faut lui donner du lait hypoallergénique (HA). Ensuite, j’ai testé le lait de soja (l’eczéma a empiré) et pour finir le lait spécial "grands allergiques". Celui là, mon fils s’en est contenté pendant quelques mois puis, vers 10 mois, il n’en a plus voulu (c’est vrai j’ai goûté, le goût est franchement infect).
3ème épisode : merci à la naturopathe
Grande habituée que je suis des boutiques BIO, je ne vais nulle part sans visiter la boutique BIO du coin s’il y en a une, et parfois rien que "pour voir comment c’est dedans", à la grande incompréhension -voire agacement- de mon mari. Je me promène donc ce soir-là dans mon magasin, quand une douce dame s’approche et propose ses services. Elle est naturopathe. Je lui raconte que je cherche de la crème à l’aloe vera (reconnue pour son hydratation de l’épiderme) pour l’eczéma de mon p’tit gars, puis je lui raconte que mon fils est allergique au lait. Elle me conseille le lait de riz. Chouette, voilà LE produit miracle. Mon bonhomme va enfin avoir quelque chose de bon à boire et il aime cela. Depuis ce jour plus d’eczéma !
4ème épisode : à l’hôpital de jour
Janvier 2005. Le rendez-vous pour 8h00 est pris depuis 2 mois sur les conseils du pédiatre, à l'hôpital Mignot (Versailles-Le Chesnay) pour une séance de réintroduction des protéines de lait de vache. L’enfant doit être à jeun (pas facile de le faire patienter alors qu'il prend son petit-déjeuner vers 6h30 le matin...). D’abord le premier test : quelques gouttes au coin de la bouche. 15 mn plus tard : RAS, on peut poursuivre. Alors là, mauvais passage : il faut le mettre sous perf’ ce qui signifie des piqûres ! Il en aura 6 en tout, car à chaque essai la veine claque… Bref, la dernière est la bonne, le voilà avec un gros bandage autour de la main et moi une recommandation à vous donner des sueurs : "Surtout il ne faut pas qu’il touche à sa main, sinon c’est la cata..." Connaissant mon gars je crains le pire mais finalement quelques minutes plus tard il oublie sa mimine. Le protocole suit son cours tout au long de la journée : 4, 8, 16, 32 gouttes de lait tous les quarts d’heure, puis un biberon, un yaourt, une purée, des petits fromages aux fruits. Pas de réaction, pas de bouton, pas de plaques rouges, ça a l’air de marcher. Génial, je vais enfin pouvoir varier ses menus ! Je repars en fin d’après-midi très heureuse.
Epilogue
Mon p’tit gars n’aime pas encore le goût du lait, mais ce n’est pas grave, je continue à lui donner son lait de riz le matin avec ses céréales au chocolat. En revanche je peux lui donner des petits "Gervais", des yaourts aux fruits, il adore ! Et puis terminé, le sachet de calcium à diluer quotidiennement qu’il n’aimait pas boire.
Mon sentiment
Il paraît que l’eczéma, c’est génétique. J’ai passé des heures à chercher, à naviguer sur pleins de sites médicaux le pourquoi du comment (c'est à ce moment là que j'ai découvert l'univers d'internet : ses passions, ses fantasmes, ses petites histoires...). De mon côté, jamais d’eczéma et j’adore le lait ! Chez mon mari, il y a effectivement eu de l’eczéma chez ses frères et ses neveux, mais jamais de diagnostique d’allergie au lait ! Dès le début de cette histoire, j’ai lu le livre Soyons moins lait où j’ai découvert que ce produit n’est pas si naturel que cela. L’homme n’est pas du tout fait pour le digérer. Mais notre société dit qu’il faut du lait, du calcium, alors quand on doit s’en priver c’est pas facile : il y en a partout ! Imaginez-vous devoir éliminer de vos repas cet aliment : pas de beurre, de crème, de gâteau… Mais chaque cas est unique, il faut chercher sa propre solution en essayant de faire au mieux pour le bien-être des siens.
Matt et son bandage
Deux ans plus tard...
Malgré toute l'inquiétude passée, Matth est aujourd'hui "sorti d'affaire" : il boit du lait "normal" (il a toujours refusé le lait de croissance et bien, nous nous en sommes passé...), il adore le beurre, le fromage...
Et il n'a plus jamais eu d'eczéma.
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