24 juin 2006

Le maître des illusions - Donna TARTT


Le sujet
Un groupe d'étudiants tentent d'approcher le monde de l'invisible lors d'une cérémonie durant laquelle ils se mettent en transes. Lors de cette bacchanale, ils tuent un homme et dissimulent leur forfait. Commence alors leur descente aux enfers de la conscience. Le maître des illusions, c'est Dyonisos qui apparaît entre deux mondes, la mort et la vie, l'errance de la lucidité, être nulle part et partout à la fois.

Le verbe
"Nous n'aimons pas le reconnaître mais l'idée de perdre contrôle est quelque chose qui fascine plus que tout, ou presque, les gens aussi contrôlés que nous le sommes. Tous les peuples vraiment civilisés - les anciens non moins que nous - se sont civilisés par la répression volontaire du soi archaïque, animal."
Mon complément
L'histoire est admirablement écrite sur plus de 700 pages qui se lisent avec un intérêt constant, voire grandissant. Pour preuve mes réveils nocturnes que je ne pouvais apaiser sans lire quelques chapitres pour avancer dans la trame.
Certaines choses sont trop pénibles pour être appréhendées sur le coup. D'autres encore - nues, grésillantes, d'une horreur indélébile - sont trop terribles pour être jamais admises. Ce n'est que plus tard, dans la solitude, le souvenir, que pointe la compréhension ; quand les cendres sont froides, que les affligés se sont retirés, qu'on regarde autour de soi pour se retrouver - à sa grande surprise - dans un monde entièrement différent.
Mes amis du Canada (Antony, Marco) apprécient eux aussi ce livre. J'ai comme l'impression d'une communion partagée au-délà du temps et des distances.

[Tourisme] Conches en Ouches, Normandie

En arrivant au village, une étrange silhouette gothique se dessine sur la campagne...

Approchons-nous : l'église Sainte-Foy au style gothique flamboyant.
La tour méridionale est coiffée d'une flèche de cinquante-six mètres de hauteur, copie exacte de la flèche qui s'écrasa, un soir de tempête en 1842.

Détail

Les vitraux de Sainte-Foy de Conches constituent un des exemples les plus remarquables de l'art verrier du milieu du XVIe siècle en Normandie.

Dans la rue principale, les commerces sont de véritables chefs d'oeuvre architecturaux.

Une annexe de la mairie, dans le style à colombages typique de la région.

Les ruines du donjon du château de l'extrême fin du XIIe siècle, monument classé.

18 juin 2006

[Tourisme] Montmartre




Typique de l'endroit, moult artistes révèlent la physionomie des passants ou exposent leur talent.


La basilique du Sacré coeur


Gargouille


Panorama de Paris


Au détour d'une petite rue, la Tour Eiffel au loin


Je n'étais pas revenue à Montmartre depuis 10 ans au moins et ce jour là, le petit Prince m'accompagnait... Que peut-on rêver de plus extraordinaire ?

17 juin 2006

[Tourisme] Un week-end dans les Deux-Sèvres

Pourquoi Deux Sèvres ? Ce département (79) doit son nom à la Sèvre nantaise, dernier grand affluent de la Loire, et à la Sèvre niortaise, fleuve côtier qui se jette dans l'Atlantique à l'Anse de l'Aiguillon.

Le week-end dernier, je suis allée à un mariage du côté de Niort, laissant Paris pour 3 jours et me dirigeant vers Bougon avec bonne humeur et ma petite famille (Monsieur B., Mademoiselle M. et Mister Matt) vers le gîte qui serait notre asile :
Admirez la superbe bâtisse très agréable, beaucoup d'espace dans les pièces, ce qui change avec mon 80 m2 !


Et le jardin... Nous avons mangé sous les arbres, mon moment préféré est celui du petit déjeuner en compagnie : j'adore papoter tout en laissant refroidir mon café.


Mariage à l'église de Brioux sur Boutonne


Nous suivions les mariés qui avaient pour l'occasion une voiture digne d'un collectionneur...


Tout près du lieu de réception, je ne résiste pas à la prise de cette vue calme au beau reflet verdoyant


Réception à La Mothe-St-Héray, au lieu dit l'Orangerie.
Un peu d'histoire (très peu) : l'orangerie fut construite par Nicolas Tillon (maçon de Richelieu) en 1634 et faisait partie du château de la Mothe aujourd'hui disparu.


Un superbe endroit... au jardin enchanteur.
A droite, l'étage inférieur de l'Orangerie abrite les orangers et citronniers du jardin et, en période d'été se transforme en salle de réception voûtée où il règne une fraîcheur très appréciable.


Nous étions à quelques kilomètres du Tumulus de Bougon, construction que les hommes préhistoriques ont réalisé au Néolithique, 2000 ans avant les Pyramides d'Egypte.



Nous ne l'avons pas vu, car il n'est visible qu'au travers du musée et nous ne voulions pas trop nous attarder. Néanmoins j'ai trouvé que l'architecture moderne du musée est avantageusement intègrée dans la verdure, toute en transparence.

Dans les bois éternels - Fred VARGAS


Le sujet
Des cerfs dont on écrase le coeur, des tombes de vierges profanées, des reliques d'un saint volées sont le parcours d'un cocktail détonnant et démoniaque du nouvel opus de la romancière archéologue. Cette fois, Adamsberg est aux prises avec une ombre qui rôde, une ombre échappée de la réalité des choses et rattrapée par sa folie.

Le verbe
Il y avait assez de gars un peu sommaires sur Terre pour s’aérer sans finesse si nécessaire, et pour revenir chez soi dépouillée et tranquille, sans plus y penser.
Mon complément
Un livre qui se dévore en quelques jours, moins si vous êtes insomniaques. On en apprend des choses en lisant du Vargas. Des choses amusantes, des choses spirituelles, des choses pratiques, des choses définitives. Ainsi, j'ai découvert qu'il fallait un peu plus de trois mois pour voir ses oreilles disparaître, encore que cela ne me fera plus grand chose de ne plus rien entendre à six pieds sous terre...

[Tourisme] Autour du Louvre, rive droite

Promenons-nous rive droite, depuis la hauteur du jardin des Tuileries jusqu'au quai du Louvre...
Place Vendôme, la colonne (date de 1810, haute de 42 mètres)


Rue St Honoré, une porte cochère ouverte, j'entre attirée par une jolie fontaine en verdure.


Toujours rue Saint Honoré : l'église Saint Roch



Puis, arrivée sur la place André Malraux : la comédie française


Une des deux fontaines place André Malraux


Derrière la grille du Louvre de la rue de Rivoli, légère perspective des pyramides (je ne suis pas une pro, juste attentive...)


Caché derrière les arcades, l'Oratoire du Louvre devant lequel est érigée une statue en hommage à Coligny


Devant la façade de la cour carée du Louvre : l'église Saint Germain l'Auxerrois.

16 juin 2006

[Tourisme] Autour des Halles

Jardin des Halles, à l'arrière plan : l'église gothique Saint Eustache, 1532


Depuis, le jardin, vue du forum, le centre commercial sous-terrain.


La fontaine des innocents


Devant le centre national d'art et de culture (Beaubourg), les dessinateurs.


Beaubourg et ses couleurs (visibles de loin !)

Ancienne horloge sur une façade de la rue Réaumur.

02 juin 2006

La nuit de l'oracle - Paul AUSTER

Traduction par Christine Le Bœuf

Le sujet
Sydney Orr, un écrivain se remet à vivre lentement après un grave accident, et entreprend d'écrire un roman, binetôt, plusieurs récits prennent forme dans son univers, des pistes envisageables pour garnir les pages blanches d’un nouveau et mystérieux cahier bleu.

Le verbe
Il prononça ce petit discours avec une telle solennité, un sens si grave de ses ambitions et de son engagement que je me sentis ému, je l’avoue. Quel sorte de papetier était-ce, me demandai-je, qui dissertait pour ses clients sur la métaphysique du papier, qui se considérait comme investi d’un rôle essentiel dans les innombrables affaires de l’humanité ?
Mon complément
Voici un livre que je regrette de n'avoir pas lu plus tôt ! Peut-être n'était-ce pas l'heure ? L'histoire de la nuit de l'oracle, n'est pas une histoire, mais plusieurs, imbriquées les unes dans les autres, un peu comme un récit gigogne et vertigineux, l’enveloppe externe étant celle du narrateur Sid.
Je n'avais aucune idée de la façon de commencer. Le but de l'exercice était moins d'écrire quelques chose de particulier que de me prouver à moi-même que j'avais encore la capacité d'écrire – ce qui signifiait que peu importait ce que j'écrivais, du moment que j'écrivais quelque chose. N'importe quoi aurait fait l'affaire, n'importe quelle phrase aurait été aussi valable qu’une autre mais, tout de même, je n’avais pas envie d’entamer ce carnet avec une quelconque stupidité et je pris donc mon temps, en contemplant les petits carreaux sur la page, ces rangées de lignes bleues qui s’entrecroisaient sur la blancheur et la transformait en un champ de petites cases identiques et, tandis que je laissais mes pensées entrer et sortir de ces enclos finement tracés, le souvenir me revint d’une conversation que j’avais eue quelques semaines plus tôt avec mon ami…
La lecture de ce roman fut la source d’un grand moment d’exaltation, de plénitude, de rires et de larmes. J'aime entrer littéralement dans chaque livre qui me parle, qui me plaît : je plonge dans un univers qui me ressemble, et je suis bien.