30 avril 2012

DE FIL NOIR

© Scloopy

Ce n’est pas le bon format pour nous. L’encre à peine colorée montre une image qui ne colle pas. Nous avions dit pas de nouvelles pour suivre le rythme qu’on nous impose. L’immense effort d’oubli est un conte à dormir debout, les yeux percés de trous de plus en plus importants qui finissent par tout recouvrir de noir. Ce n’est pas le bon moment pour nous. Des fils invisibles ont refait notre agenda. Je place mes pas sur les tiens dans une danse insolite qui casse nos rires. J’avais vu ton ombre se défiler sans voir que tu me reconstituais de mémoire. J’avais cru ton regard glisser sur moi alors que ton cœur patinait d’une ivresse inutile. Ce n’est pas le bon mot je crois. Dire qu’un rêve peut tatouer la peau même si le matin nous ensoleille. Combien d’années entre notre rendez-vous et l’instant où nous nous rendrons l’un à l’autre ? Dire qu’un rêve peut raccourcir l’attente n’est pas la bonne action. Je te tricote pourtant chaque nuit sur un modèle aléatoire. Au matin un pied à terre effiloche tout et je n’ai plus rien d’autre qu’une petite tache noire dans mon téléphone.

El Espíritu de la colmena / L'esprit de la ruche (1973)


  • Réalisation : Víctor Erice
  • Genre : drame
  • Année : 1973
  • Durée : 1h30
  • Langue en VO : espagnol (vu avec sous-titre français)
Que raconte l'histoire ?
Espagne, 1940. Une famille. Le père : un vieil apiculteur un peu solitaire et mélomane. La mère : une femme encore jeune qui écrit à son amant que l'on devine prisonnier quelque part. Isabel (Isabel Telleria) et sa petite soeur Ana (Ana Torrent) assistent à une projection du film Frankenstein. La petite Ana est très impressionnée par le récit et les explications qu'elle demande à sa soeur la conforte dans une idée : le monstre n'est pas mort comme la fin du film le laisse entendre, il habite dans la région et peut se montrer si on sait y faire.

Est-ce un film intéressant ?
Superbe ! Une très belle réalisation mi-contemplative à la manière de Kieslowski, mi-fantastique sur le sujet des peurs enfantines qui fait songer au cinéma de Guillermo Del Toro mais en moins gore quand même. Isabel et Ana se racontent des histoires : si Isabel sait pertinement qu'elle invente tout et s'amuse même à faire peur à sa petite soeur en se faisant passer pour morte, Anna elle, du haut de ses 6 ans, plonge littéralement dans le monde fantastique décrit par sa soeur, d'autant que le monde des adultes paraît à Ana bien complexe.
Images magnifiques et symboliques, beaucoup de lumière dorée dans les pièces de la maison (chambre, salle de bain, salon de musique, bureau du père) comme si les petites filles vivaient plongées dans du miel, le confort du foyer, de la lumière et des parois qui s'ouvrent ou se ferment : fenêtres, portes en enfilade qui donnent un effet de boîte. Sans oublier les fenêtres en forme d'alvéole.
Par contraste, les paysages sont plus ternes, et immenses : l'horizon semble être hors d'atteinte (l'avenir ?).

Un très beau film à tenter de voir si comme moi, on l'a manqué à l'époque.

29 avril 2012

Moneyball (2011)


  • Réalisation : Bennett Miller
  • Genre : drame, sport (baseball)
  • Année : 2011
  • Durée : 2h15
  • Langue en VO : anglais
Que raconte l'histoire ?
Billy Beane (Brad Pitt), un ancien joueur de baseball, devient le directeur général d'une équipe qui n'a pas beaucoup de moyens financiers pour embaucher de nouveaux joueurs. Repérant dans une équipe adverse un jeune assistant (Jonah Hill) féru de statistiques, il l'embauche sur le champ, convaincu que sa méthode de sélection de joueurs peu connus peut les mener à la victoire. Et ça marche !

Est-ce un film intéressant ?
Voilà certainement le meilleur film intelligent que j'ai pu voir à ce jour. Evidemment, on y parle de baseball et pourtant moi, le baseball, je n'en touche pas une balle, si je puis dire. Mais cela ne m'a pas gênée. Ce film est tout simplement émouvant, incroyablement intéressant. On y apprend beaucoup de choses, même si on ne joue à aucun sport croyez-en mon expérience. Il s'agit surtout d'une étude sur les relations humaines dans une équipe sportive de haut niveau. Tiré d'un best-seller de Michael Lewis : "Moneyball", ce film est à voir AB-SO-LU-MENT. Brad Pitt est génial, vraiment, la musique d'accompagnement est tout simplement idéale. Un très bon moment de ciné. A ne pas manquer.

27 avril 2012

The Guard (2011)


  • Réalisation : John Michael McDonagh
  • Genre : comédie dramatique
  • Année : 2011
  • Durée : 1h30
  • Langue en VO : anglais
Que raconte l'histoire ?
Gerry Boyle (Brendan Gleeson) fait régner l'ordre avec un flegme imperturbable à Galway, une petite bourgade irlandaise où il ne se passe grand chose en dehors de la petite délinquance. Le jour où le corps d'un inconnu est retrouvé, il est obligé de faire équipe avec Wendell Everett (Don Cheadle) un agent spécial du FBI. Entre la grossièreté bourrue teintée de racisme de Boyle et la classe polie de l'agent Everett, la cohabitation s'annonce ardue.

Est-ce un film intéressant ?
Bonne surprise ! Confrontation des deux protagonistes tout à fait hilarante. Bien entendu, ce n'est pas une comédie à gorge déployée, le sourire est fugace mais sincère et franchement, ce n'est pas si souvent.
Le black américain qui débarque en territoire inconnu et découvre l'Irlande profonde, c'est tout simplement hilarant (entre nous il a un sacré flegme !). Brendan Gleeson est tout bonnement impayable. L'enquête policière du film en elle-même n'est pas folichonne, l'intérêt réside plus dans le traitement décalé des propos, genre trash à la façon des frères Cohen (les assassins philosophes). Même la musique est bien trouvée. Une curiosité à découvrir.

Shame (2011)


  • Réalisation : Steve McQueen
  • Genre : drame
  • Année : 2011
  • Durée : 1h40
  • Langue en VO : anglais
Que raconte l'histoire ?
Brandon (Michael Fassbender) ne pense qu'à "ça" : il passe ses journées à mater les filles dans le métro, il regarde des films pornos sur son ordinateur du boulot et à l'heure du dodo il sort en quête d'une drague d'un soir, quand il ne trouve personne, il paye des prostituées. Un jour surgit sa soeur Sissi (Carey Mulligan) qui lui demande de rester un peu habiter avec lui. Brandon accepte tout en cherchant à cacher le secret de sa vie en solitaire uniquement comblée par la recherche de la jouissance.

Est-ce un film intéressant ?
Avis mitigé pour ce film : les acteurs jouent très bien mais l'histoire n'apporte pas grand chose. Il manque une étincelle : on devine que frère et soeur ont subi quelque chose de pas très net dans leur enfance, sans plus : inceste familial ? rien n'est moins sûr. En tout cas des faits mais aucune réponse, rien. L'un comme l'autre reste paumé dans sa sordide solitude. Beaucoup d'images "porno soft" et je ne parle pas des dialogues ! à réserver à un public TRES averti. Des longueurs sur des morceaux de musique (mais ce n'est pas un clip) bref, j'en ai déjà trop dit, un film dont on peu se passer.

A Game of Shadows (2011)


  • Réalisation : Guy Ritchie
  • Genre : action
  • Année : 2011
  • Durée : 2h00
  • Langue en VO : anglais
Que raconte l'histoire ?
Sherlock (Robert Downey Jr.) et Watson (Jude Law) reprennent du service pour contrer les desseins de Moriarty qui désire ni plus ni moins que d'organiser une guerre mondiale.

Est-ce un film intéressant ?
Et bien ! Sherlock transposé à l'écran perd de son charme (voir ma critique précédente sur la saison 2 de Sherlock BBC), ce film est tout simpement mauvais. Une succession de scènes des plus insipides, seule consolation : le retour de Noomi Rapace qui n'est pourtant pas au mieux de sa forme (il faut dire qu'après sa prestation dans les 3 Millenium, la barre était assez haute). Un film à oublier.

20 avril 2012

SHOWTIME

Je faisais semblant d'aller dormir, je m'habillais en cachette sous les draps, j'attendais le craquement du sommeil des autres et je prenais la clef des champs. Je longeais le périphérique de mon enfance sur la fréquence du logical song. J'avais 15 ans et déjà plus envie de rien. Je ne savais pas me servir des cordes alors je tendais des fils un peu en travers de la gorge, je ne savais pas parler mais j'avais des choses à dire. J'écrivais. Les enfants tu vois ne craignent pas les feuilles blanches, elles sont l'ombrelle de leur nuit. J'avançais le long d'un mur qui tournait parfois en rond. Les enfants tracent souvent un chemin qui existe au fond de leur mémoire mais que personne ne peut recopier.  Les enfants se déguisent avec des foulards en guise de cape, des bâtons en guise d'épée et rien dans leur attitude ne permet d'imaginer qu'ils ne tueront personne avec leur imagination. Car les enfants savent que la mort est le véritable exil, ils ne pensent pas que cela les concerne dans l'immédiat même si l'inconnu est toujours tentant.
© Fred Herzog
Plus tard, beaucoup plus tard, je n'avais plus eu besoin de faire semblant d'aller dormir. Personne ne me surveillait plus. Personne ne me demandait quand je reviendrais. Je n'avais plus rien à faire qu'attendre que le rideau se baisse.

17 avril 2012

Sherlock (BBC, 2009)

mise à jour avril 2012
  • Réalisateurs : Steven Moffat et Mark Gatiss
  • Genre : policier
  • Année : 2009
  • série sur la BBC one
  • saison 1 (2009) : 3 épisodes d'1h30
  • saison 2 (2012) : 3 épisodes d'1h30
L'histoire
Londres. XXIème siècle. Sherlock Holmes  (Benedict Cumberbatch), un jeune homme doté d'un grand pouvoir de déduction, incapable de résister à un mystère irrésolu, rencontre son colocataire au 221 B Baker Street, un certain Docteur Watson (Martin Freeman), ancien médecin militaire, qui l'aide dans les enquêtes particulières que lui confie l'inspecteur Lestrade (Rupert Graves) de Scotland Yard.

Développement
Le célèbre personnage inventé par Sir Arthur Conan Doyle : Sherlock Holmes revient sur les écrans, mais cette fois, il évolue au 21ème siècle, utilise les téléphones portables, ceux des autres et surtout pour envoyer des textos, il met à jour son propre site internet, il est toujours étonnant, séduisant, amusant, au détriment parfois de ses interlocteurs à qui il ne laisse pas souvent le temps de rétorquer. Il affirme avoir inventé le métier de "détective consultant".
Docteur Watson (Martin Freeman) et Sherlock Holmes  (Benedict Cumberbatch)
Dans cette série, Sherlock a un frère Mycroft Holmes (Mark Gatiss)
Mycroft Holmes (Mark Gatiss, l'un des deux réalisateurs de la série)
et un ennemi Moriarty (Andrew Scott), qui n'hésite pas à se prétendre "consultant pour tueur". Le spectateur visualise la manière dont Sherlock projette ses idées, façon 3D :
Beaucoup d'actions, de l'humour of course comme dans cette scène où Sherlock est surpris avec 3 patches de nicotine (il arrête de fumer) et explique que c'est :
It's a three-patch problem.
en référence au Sherlock de Conan Doyle : a three pipe problem qui décrit la durée qu'il lui faut pour résoudre une affaire compliquée.

"three-patch problem"
ou le temps qu'il faut à l'absoption de 3 patch pour réfléchir à une solution
Sherlock avoue d'emblée à Watson qui lui demande s'il a une petite amie :
Girlfriend? No, not really my area. (une petite amie ? Non, ce n'est pas vraiment mon rayon)
qu'il est marié de toute façon avec son métier, pour lequel il n'est d'ailleurs pas payé ; on imagine que Sherlock a une certaine aisance financière, même s'il loue un appartement, il est tout de même situé dans le centre de Londres.
l'appartement de Sherlock et Watson
admirez le coussin drapeau "Union jack"
Il y a un aspect comique dans chaque épisode avec la sexualité de Watson qui vit avec Holmes : quand Watson arrive dans la colocation "oui il me faudra une 2ème chambre", ou encore au restaurant : "non, je ne suis pas son rendez-vous", très drôle. Les épisodes sont bien menés : suspens, actions, humour, un peu de frayeurs aussi. Les intrigues prennent racine dans une ou plusieurs enquêtes originales de Conan Doyle, remises à la mode d'aujourd'hui.

Saison 1
  • EP 01 - A Study in Pink : quatre suicides suspects mènent Sherlock et Watson à la poursuite d'un drôle de chauffeur de taxi.
  • EP 02 - The Blind Banker : nos deux compères sont sur la trace d'un gang chinois qui désire retrouver un objet ancien entré à Londres en contrebande.
  • EP 03 - The Great Game : plusieurs affaires pour Sherlock autour d'un tableau, de plans de missiles volés et rencontre son ennemi n°1 : Moriarty !
Une belle série, bonne bande son, un générique légèrement "pop" qui me fait penser à celui de la série "Amicalement vôtre".

Saison 2
Une saison moins intéressante à mes yeux, beaucoup plus complexe, des épisodes beaucoup trop embrouillés, limite incompréhensibles. Je pense que le format de 1h30 n'est pas adapté pour cette série, Sherlock s'ennuie, il part dans tous les sens, s'enerve parce qu'il n'a aucun "cas" à se mettre dans le cerveau. Sherlock s'ennuie et nous aussi. John par contre, John ! ah heureusement qu'il est là ;)

Liens externes

09 avril 2012

Itinéraire bis (2011)


  • Réalisation : Jean-Luc Perréard
  • Genre : comédie
  • Année : 2011
  • Durée : 1h20
  • Langue : français

Que raconte l'histoire ?
Corse, dans la banlieue d'Ajaccio. Jean (Fred Testot) est cuisinier dans le restaurant que sa mère a acheté pour lui mais il ne tient pas vraiment à cette vie : il voudrait voir du pays. Alors qu'il conduit une superbe voiture de sport qu'il est censé apporter chez un voisin pour le mariage de sa fille, il tombe sur Nora (Leïla Bekhti) qui vient d'être jetée à l'eau par son fiancé en pleine régate. Il décide de s'intéresser à la vie de cette femme et s'offre de l'emmener à Bonifacio. Puis là où elle veut aller, jusque sur le continent.

Est-ce un film intéressant ?
Mon Dieu par où commencer ? C'est tout simplement mauvais. Personnages effleurés, jeux d'acteurs catastrophiques. Le scénario est aussi faible qu'un anémique. J'ai quand même ri une fois (quand le couple se retrouve tout nu et que Fred Testot fait tomber le tableau qui le cache devant une assemblée d'invités ébahis, le tableau qui tombe : irrésistible !) mais pour le reste... Le pire est atteint je crois quand Testot sort de la route avec la voiture et ouvre la porte façon "Sur un arbre perché" (un film de 1971 avec Louis de Funès).

On passe (ou on oublie).

Exile (BBC, 2011)


  • Réalisation : Paul Abbott
  • Genre : thriller
  • Année : 2011
  • Durée : 3 épisode de 60 mn
  • Langue : anglais

Que raconte l'histoire ?
Tom (John Simm) vient de se faire virer de son journal et retourne chez son père Sam (Jim Broadbent) qu'il n'a pas vu depuis 18 ans. Il est parti après que son père l'ai battu sous prétexte qu'il regardait un dossier dans son bureau. Maintenant, Sam est atteint de la maladie d'Alzeimer et sa fille Nancy (Olivia Colman) s'occupe de lui. Nancy et Tom découvrent dans les papiers de leur père trace de versements réguliers d'origine inconnue. Tom décide de fouiller dans le passé de son père qui aurait peut-être découvert quelque chose mettant en cause Metzler un grand ponte local.
Sam (Jim Broadbent) et Tom (John Simm


Est-ce un film intéressant ?
"Exile" raconte la lente progression d'un homme profondément blessé par un non-dit du temps de son adolescence (son père le gifle inexplicablement). Cherchant à comprendre ce qui s'est passé, Tom découvre une autre vérité encore plus déroutante : des naissances ont eu lieu dans un asile dont les mères étaient de jeunes aliénées; les bébés étaient ensuite vendus à des parents adoptifs.
Nancy la fille, Sam le père et Tom le fils
Une télésuite à suspens avec l'excellent John Simm (♥) dans le rôle du fils meurtri qui tente de reconstruire sa vie et qui découvre un secret sur sa naissance. Bien entendu, on ne va pas le laisser faire gentiment ses petites investigations et c'est la partie "intrigue" de la série. De la bonne réalisation, un suspens jusqu'au bout, peu d'humour mais de l'amour (c'est déjà cela). Jim Broadbent très bon dans son rôle d'homme malade et ayant perdu une partie de sa mémoire et de ses facultés qu'est-ce qu'il joue bien ! Une série qui allie le côté spirituel d'une recherche de filiation et l'action.

A voir !

Without you (itv, 2012)


  • Réalisation : Tim Fywell
  • Genre : thriller
  • Année : 2012
  • Durée : 3 épisodes de 45mn
  • Langue : anglais
Que raconte l'histoire ?
Ellie Manning (Anna Friel) apprend que Greg, son époux (Marc Warren) vient de mourir dans un accident de voiture, en compagnie d'une femme inconnue, Milena. Incapable de croire à l'adultère dont son entourage semble être convaincu, elle cherche à en savoir plus sur cette femme morte elle aussi dans l'accident. Elle se fait passer pour une amie de Milena auprès de son associée Frances (Pippa Haywood) et s'offre de donner un coup de main pour ranger ses dossiers.


Est-ce un film intéressant ?
Un téléfilm en 3 parties, on ne lâche pas cette histoire où une femme tente par tous les moyens possibles de prouver que l'accident était un "coup monté", que son mari n'a jamais aimé d'autres femmes qu'elle. Ellie converse chaque jour avec le fantôme de Greg qui l'encourage à tenir bon malgré son découragement.
Ellie ressent quotidiennement la présence de Greg

Après avoir douté de son mari, de ses amis, de tout ceux qu'elle rencontre, Ellie finit par comprendre ce que Greg avait découvert et pourquoi il a été éliminé. Du très bon suspens, un peu de tendresse, beaucoup d'abnégation pour Ellie qui doit surmonter son désarroi plus ou moins toute seule. Une réalisation toute en demi teintes que je trouve réussie.

Un feuilleton adapté d'un roman de Nicci French (2 auteurs : Sean French et Nicci Gerrard ) qui en ont écrit le scénario avec Charlotte Jones. Personnellement je ne suis pas fan du style littéraire "Nicci French" mais j'avoue que leurs histoires sont originales et bien menées, le suspens de cette série également.

06 avril 2012

DANS CET AILLEURS

A chaque fois que tu m'as manqué, je t'imaginais dans cet ailleurs sans savoir ce que tu vivais, ni avec qui, ni comment, ni pourquoi. A chaque fois que j'ai ressenti ce manque, j'ai eu envie de te poser la question sans oser le faire. Je ne vivais pas bien, ayant l'impression négative que tu te méfiais de moi. A chaque fois que j'ai eu envie de faire une croix sur nous, à chaque fois que je ne voulais plus rien attendre de toi, à chaque fois que je prenais la décision de couper tout ce qui nous relie comme si un pont devait s'écrouler pour ne plus pouvoir traverser, à ce moment précis tu vois - mais tu ne vas pas me croire - tu surgissais. Tu étais comme un écueil inattendu dans la marée infernale de ma rancoeur. Tandis que tu revenais vers moi, je t'acceptais, tel que tu es même si je ne peux pas te comprendre car tu es si innocent, si adorable, si familier. Je suis comme le vaisseau qui s'éventre, je fais le vide. J'enrobe ta chair invisible pour te picorer l'âme. Depuis toujours tu es le seul à me surprendre.
© Thomas Ehretsmann

02 avril 2012

1408 (2007)


  • Réalisation : Mikael Håfström
  • Genre : épouvante
  • Année : 2007
  • Durée : 1h40
  • Langue : anglais

Que raconte l'histoire ?
Un écrivain, Mike Enslin (John Cusack) décide de passer une nuit dans la chambre d'un grand hôtel réputée être possédée par des esprits ayant déjà causé la mort ou de terribles blessures à ceux qui s'y aventurent. Au début, tout a l'air normal, Mike enregistre ses observations sur un mini enregistreur, mais soudain, des manifestations commencent à se produire, le plongeant dans une terrible lutte contre toutes sortes d'hallucinations, notamment l'apparition de sa petite fille morte.

Est-ce un film intéressant ?
Rien de nouveau dans ce film tout à fait prévisible. On passe. Même pas peur. Notons quand même que le film est adapté d'une nouvelle de Stephen King, gageons que le livre est plus réussi que le film !

Five Easy Pieces (1970)


  • Réalisation : Bob Rafelson
  • Genre : drame
  • Année : 1970
  • Durée : 1h40
  • Langue : anglais


Que raconte l'histoire ?
Robert Dupea (Jack Nicholson) vient d'une famille de musiciens assez cultivée, est pianiste lui-même mais a abandonné cette vie artistique pour travailler comme ouvrier sur des puits de pétrole. Il est en couple avec Rayette (Karen Black) une serveuse superficielle mais folle de lui, tandis qu'il cumule les aventures. Las de cette vie un peu vaine, Bobby décide de passer voir sa grande soeur Partita (Lois Smith) en studio d'enregistrement et lorsqu'elle lui demande de rentrer avec elle pour voir leur père qui vient d'avoir deux attaques et qui est très malade, il accepte de se rendre dans la maison familiale. Il y fait la connaissance de Catherine (Susan Anspach), la fiancée de son frère, une pianiste elle aussi. Il est fatalement attiré par elle, mais Catherine refuse de partir avec lui à sa demande, lui reprochant de ne pas savoir aimer.

Est-ce un film intéressant?
Superbe film !

Jack Nicholson est tout simplement émouvant dans ce rôle d'écorché tiraillé entre son devoir, ses pulsions autodestructrices, une certaine violence rebelle dans ses rapports avec les autres, ne supportant pas la faconde du cercle des amis de sa famille, cette manière de montrer une forme de supériorité intellectuelle vis à vis des moins instruits, il tente de se montrer insensible : "I have no feelings" (je n'ai aucun sentiments) alors qu'au fond de lui flotte l'envie de changer de vie.

J'adore la scène où Catherine demande à Robert de jouer pour elle (il choisit Chopin) tandis que défilent les photographies de la famille et des compositeurs classiques (Chopin, Bach, Mozart) dont les oeuvres seront jouées dans la bande son du film.

Notons la toute jeune Lois Smith dans le rôle de Partita que nous retrouverons plus tard dans le rôle de la grand-mère de Sookie de la série Tru Blood.

Un classique à voir et à revoir !

01 avril 2012

John Carter (2012)


  • Réalisation : Andrew Stanton
  • Genre : fantastique
  • Année : 2012
  • Durée : 2h30
  • Langue : anglais

Que raconte l'histoire ?
Amérique. 1868. John Carter (Taylor Kitsch), un ancien officier sudiste cherche fortune à la recherche d'une hypothétique caverne d'or. Lorsqu'il y trouve refuge par hasard, il y trouve un étrange personnage qui le menace ; John se défend et avant de mourir, l'inconnu prononce des paroles qui transportent John sur Mars. Fait prisonier, il décide de porter secours à la princesse Dejah Thoris (Lynn Collins) dont il tombe amoureux.

Est-ce un film appréciable ?
Bonne surprise que ce film en 3 D que j'ai vu hier en famille. Bon, je n'aime pas trop les lunettes qui font vraiment mal au nez (suis-je la seule à en être incommodée ?) mais passé ce désagrément, on se laisse porter par cette histoire pas mal réussie avec de très beaux effets spéciaux (planète, vaisseaux, créatures martiennes, etc...

J'ai adoré et je n'ai pas vu passer le film qui s'achève de manière tout à fait réussie (je n'aime pas les films qui n'ont pas de fin).

Notons que le film est adapté de "A Princess of Mars" un roman de fantasy de Edgar Rice Burroughs.

Signalons également que l'acteur Ciarán Hinds joue ici le rôle du père de Dejah Thoris : il tenait le rôle de Rochester dans le Jane Eyre 1997 (évidemment il a pris un petit "coup de vieux").

Un très bon divertissement familial.