29 juin 2012

Longmire (A&E, 2012)


  • Réalisation : Christopher Chulack
  • Genre : policier
  • Année : 2012
    • saison 1 (2012) : 10 épisodes de 45 mn
Que raconte l'histoire ?
Absaroka (sud du Montana*). Le shériff Walt Longmire (Robert Taylor) se remet lentement du décès de sa femme et renoue avec son travail après un passage à vide dans lequel s'est engouffré son adjoint Branch Connally (Bailey Chase) qui postule à la prochaine élection du poste de shériff. Il est également secondé par Vic (Katee Sackhoff) une ancienne policière de Philadelphie et de Fergusson dit "The Ferg" (Adam Bartley), un jeune policier un peu balourd qui passe son temps à faire des mouches pour la pêche. Sa fille Cady (Cassidy Freeman) est avocate et veille sur lui, tout en entretenant une liaison qu'elle veut garder secrète avec Connally, le compétiteur de son père. Henry Seating Bear (Lou Diamond Phillips) son meilleur ami, est également son ambassadeur dans les réserves indiennes qui organisent leur propre police et ne voient généralement pas d'un bon oeil la venue des "blancs" dans leurs affaires, particulièrement leur shériff Mathias (Zahn McClarnon, le méchant dans la série RINGER).
Walt Longmire (Robert Taylor)

* Absaroka : état au sud du Montana qui existait au moment de la Sécession.

Est-ce une série intéressante ?
Encore une série policière me direz-vous ? Et oui, car il faut bien dire que ce genre est très utilisé dans le divertissement télévisé, et dans l'attente de la suite des WALLANDER avec Kenneth Branagh (qui reprend le 8 juillet 2012 sur la BBC ! avec la saison 3) je m'intéresse à d'autres productions.

Je ne suis pas du tout déçue par celle-ci et je suis même agréablement surprise de découvrir en "chair et en os" le héros imaginé par Craig Johnson le "papa littéraire" du charismatique shériff solitaire mais perspicace des grands espaces. Longmire est en effet adapté des romans de l'auteur et je trouve que cette transposition à l'écran est très bien servie avec un casting de choix qui n'est pas du tout désagréable à regarder.
photos de chez http://akas.imdb.com/

Une série bien sympatique, bien réalisée, bonne musique, je pense notamment à la superbe version de l' Hallelujah de Jeff Buckley à la fin de l'épisode 3.

Donc, une série à surveiller sur les écrans français si jamais ça passe !
lire ma critique du roman "Little Bird" par Craig Johnson en cliquant sur ce lien

Walt et Henry

24 juin 2012

Wallander (TV4, 2005)

billet mis à jour le 24 juin 2012


Wallander suédois saison 1

  • Genre : policier
  • Année : 2005
  • Durée : 2 saisons entre 2005 et 2010 de 13 épisodes chaque de 1h30
  • Langue en VO : suédois (vu avec sous-titres anglais)
Que raconte l'histoire ?

SAISON 1

Ystad , Suède. L'inspecteur Kurt Wallander (Krister Henriksson) fait partie de la police criminelle. Sa fille Linda (Johanna Sällström) sort de l'école de police et est affectée à la circulation avant d'être acceptée en tant que détective. Elle entame une relation avec le nouvel inspecteur Stefan Lindberg (Ola Rapace) qui cache un douloureux secret.

Est-ce une série intéressante ?
Avant le Wallander britannique de 2008 (sur la BBC - lire mon billet sur ce lien), la Suède avait mis en scène le héros de Henning Mankell. C'est une réussite ! et pourtant j'aime beaucoup l'interprétation de Kenneth Branagh, mais celle de Krister Henriksson est également tout à fait saisissante, avec d'autres facettes du personnage.
Ici, Kurt est un père qui est aussi le patron (inquiet) de sa fille Linda, interprétée par l'émouvante -et regrettée- Johanna Sällström (décédée en 2007).

Johanna Sällström (1974-2007)
Le premier épisode "Innan frosten" (Before the Frost, Avant le gel) est l'adaptation du premier (et dernier) roman de Mankell ayant pour héroïne Linda Wallander : après le décès de l'actrice qui jouait le rôle de Linda dans cette série, l'auteur a abandonné l'idée des 2 tomes qui auraient complèté sa trilogie.

Je ne saurais que trop recommander cette magnifique série bien que les épisodes ne soient pas une partie de plaisir, évidemment : meurtres tous plus sordides les uns que les autres.

Signalons dans la distribution :
  • Ola Rapace l'ex-époux de Noomi (qui ne sera pas dans la deuxième saison)
  • et Michael Nyqvist (le méchant de l'épisode 6 saison 1) qui fut avec Noomi Rapace, le protagoniste principal dans les films suédois Millenium.
Je suis donc ravie d'avoir découvert cette série grâce au site que consacre Ian S. Bolton sur Wallander (toutes adaptations).




SAISON 2

Nous retrouvons Wallander, mais sans sa fille (qui n'apparaît que furtivement en photo sur son bureau), j'ai vraiment eu l'impression qu'après la disparition de Johanna Sällström (qui jouait le rôle de sa fille), c'est comme si Wallander avait vraiment perdu sa fille, qui, dans le scénario, est en fait mutée ailleurs. Je trouve que Krister Henriksson réussit à donner une véritable tristesse dans son attitude.
Wallander est entouré des mêmes adjoints et sans Linda ni Stefan [qui meurt au dernier épisode de la saison 1], la série se rajeunit avec deux nouveaux "cadets" : Isabelle (Nina Zanjani) et Pontus (Sverrir Gudnason) qui ont eux aussi leur lot de secrets qui vont s'insérer dans certaines enquêtes. Une procureur arrive au commissarait : Katarina (Lena Endre, jouait le rôle d'Erika Berger dans les Millenium) va être une amie pour Wallander, un homme bien seul avec son métier qui passe devant tout (les deux acteurs ont souvent tourné ensemble).

Je lisais récemment un article de Henning Mankell -qui a co-écrit tous les épisodes spécialement pour la série : l'auteur avouait être content d'être débarrassé de Wallander (qui meurt dans le roman L'homme inquiet) pourtant moi je lui trouve de bons côtés à ce Wallander, en gros je l'aime moi Wallander ! et cette seconde saison de la série est vraiment bien faite : les histoires ne se ressemblent pas toutes, comme dans certaines séries policières, certaines sont même très émouvantes. Une troisième saison est prévue en 2013, je suis déjà dans l'attente !
Wallander suédois saison 2

A découvrir !

Lien en rapport avec ce billet :

20 juin 2012

Capote (2005)


  • Réalisation : Bennett Miller
  • Genre : drame, biopic
  • Année : 2005x
  • Durée : 1h50
  • Langue en VO : anglais
Que raconte l'histoire ?
1959. New York. Truman Capote (Philip Seymour Hoffman), un célèbre écrivain apprend le meurtre d'une famille du Kansas, les Clutter père, mère, fille et fils. D'emblée, il décide de rédiger un article sur cette affaire et se rend sur place avec une amie d'enfance Harper Lee (Catherine Keener). Progressivement, Truman décide de transformer son article initial en véritable roman, qui deviendra "In Cold Blood" /"De sans froid".
Capote (Philip Seymour Hoffman) et Nelle Harper Lee (Catherine Keener)

Est-ce un film intéressant ?
SUPERBE film que m'a recommandé une amie à qui je confiais ma récente découverte de l'auteur. Je ne suis pas déçue et plus encore. Quelques mois après le drame, Truman Capote décide d'écrire un roman d'un nouveau genre : écrire une "non fiction" sous une forme de roman qui sera une manière d'expliquer les drames de la vie lorsque deux mondes (les pauvres et les plus nantis) s'interceptent. Il est en effet intrigué par le décalage entre la violence de l'exécution de la famille et la personnalité d'un des deux meurtriers : Perry Smith (Clifton Collins Jr.) dont il devient le confident.  Philip Seymour Hoffman est (comme à son habitude) tout à fait convainquant, je ne vois aucun autre acteur capable de rivaliser avec lui pour incarner Capote. Le film ne traite que de très loin le procès, ce n'est pas le sujet. Le sujet est bien le personnage de l'écrivain : la manière dont il s'implique personnellement pour disposer des témoignages précis qui vont lui donner la matière à son écriture. A voir !

Un extrait de la correspondance de Capote au sujet de cette affaire
J’ai fini, ou suis sur le point de finir, la première partie de mon livre, ce qui représente environ 35 000 mots. Le livre entier approchera des 125 000 – soit deux fois plus qu’un livre courant. Et je me demande si le New Yorker pourra le publier. Jamais, de tous les écrivains, je n’aurais cru avoir un jour des problèmes de longueur. C’est d’une écriture tellement serrée. Impossible d’y faire des coupures (j’ai essayé). Si je n’arrive pas à un accord avec Shawn (et je peux comprendre qu’il hésite à consacrer quatre numéros à cette aventure dont la lecture n’aura rien d’un plaisir, encore moins d’un "divertissement" comme on dit), je n’aurai qu’un regret : avoir dépensé en recherches plus de 8000 dollars que je ne récupérerai jamais. Je continue pourtant, sans me poser de questions. Cela peut te paraître prétentieux, mais je me sens impérieusement tenu d’écrire ce livre, même si le sujet me laisse sans force, hébété pour tout dire, horrifié – je fais chaque nuit des cauchemars. Je ne comprends pas comment j’ai pu être aussi insensible et "objectif" dans les premiers temps.

Un plaisir trop bref Truman CAPOTE 
Cette ambiguïté entre le désir de faire son roman et de faire face à sa vie qui continue est bien rendue dans le film, notamment la manière dont Capote insiste auprès de Perry pour qu'il consente enfin à parler de la soirée du meurtre pour que Capote puisse (enfin) achever son bouquin (il lui faudra 4 ans d'écriture). Capote tombe pratiquement dans une dépression au fur et à mesure que la sentence des condamnés à mort est repoussé (on lit la même chose dans sa correspondance "Un plaisir trop bref") et ne se remettra d'ailleurs jamais totalement de cette "expérience" littéraire et d'implication personnelle, In Cold Blood (les titres soulignés mènent à mes critiques des livres) sera son dernier roman achevé, il meurt en 1984 dans sa soixantième année.

17 juin 2012

The Fifth Element / Le cinquième élément (1997)


  • Réalisation : Luc Besson
  • Genre : fantastique, comédie
  • Année : 1997
  • Durée : 2 h 00
  • Langue en VO : anglais
Que raconte l'histoire ?
1914, Egypte. Des extraterrestres, les Mondo-shawans, viennent rechercher une arme très puissante constituée de 5 éléments, pour la mettre à l'abri, ils en promettent le retour dans 300 ans, lorsque le mal absolu viendra exterminer la Terre.

Est-ce un film intéressant ?
Un film "culte" tout à fait réjouissant, du grand spectacle qui allie aventure et humour, et que l'on peut voir et revoir en découvrant toujours de nouveaux détails, et s'amuser des répliques. 300 ans après le retrait des 5 éléments de la Terre, les voilà donc de retour, mais pas sans péripéties !
Les 4 pierres sont à un endroit, le 5ème élément à un autre. Or ils doivent être réunis pour reconstituer l'arme ultime qui repoussera une grosse boule de feu (de 2000 km de diamètre !) qui menace d'absorber tout sur son passage. Le 5ème élément manque de peu de se faire détruire lors de son rapatriement sur Terre mais il reste une main dans les décombres et l'incubateur magique des militaires reconstitue le corps : c'est Leeloo, l'être suprême (Milla Jovovich).
le général : "je prendrai bien quelques photos...pour les archives"
Korben (Bruce Willis) un chauffeur de taxi récupère Leeloo, effrayée, qui s'est échappée du quartier militaire. Elle lui demande de l'emmener voir le père Cornelius (Ian Holm) qui est son contact sur Terre. Korben et Leeloo vont faire équipe pour récupérer les pierres et les ramener sur Terre, non sans batailler contre les mercenaires de Zorg (Gary Oldman), lequel travaille pour le mystérieux "Shadow", de la planète malfaisante.

Mon moment préféré est sans doute lors du concert, lorsque tout commence à tourner en vrille : j'adore le rythme des scènes, la musique qui accompagne les combats et le journaliste (Chris Tucker) qui n'arrête pas de crier "Korben !!".
"Korben où es-tu ? O mon Dieu ils arrivent !"
Pas mal non plus les scènes des rues du Brooklyn futur, clin d'oeil à Blade Runner, et que dire du restau thaï : tout simplement génial !

Donc, un très bon moment !
Quelques répliques un peu "culte" (pensées vers mon amie MP) :
- Lumière Aziz !
- Un pro, face au ZF-1, aurait demandé à quoi sert le bouton rouge dessous.
- Je suis très désapointé.
- Où est-ce qu'il a appris à négocier ?
- V c'est bien, y'a de bons mots qui commencent par V
- Korben j'ai pas d'allumettes j'ai arrêté de fumer !


16 juin 2012

Den vita stenen (SVT, 1973) / / La Pierre Blanche (TF1, 1977)


  • Réalisation : Goran Graffman
  • Genre : jeunesse
  • Année : 1973
  • Durée : ~6 h de film diffusé en  13 épisodes de 25 mn 
  • Langue en VO : suédois
Que raconte l'histoire ?
Fia (Julia Hede) et Hampus (Ulf Hasseltorp), deux jeunes enfants d'une dizaine d'années, livrés à eux-même, se lancent des paris à tour de rôle pour gagner le droit de garder une petite pierre blanche que possède Fia.
Fia et Hampus
Florence et Jean-Paul pour la version française

Est-ce une série intéressante ?


Séquence nostalgie !!!!! Voici une série diffusée en 1977 dans l'émission Les Visiteurs du mercredi (j'avais l'âge des interprètes à l'époque).
L'histoire met en scène deux enfants mal aimés dans leur famille, se sentant "à part" et se retrouvant dans leur solitude pour gagner un trophée : une très belle pierre blanche que conserve précieusement la petite fille.
Adaptation du roman pour la jeunesse de Gunnel Linde, sorti en 1964 en Suède,
en 1976 en France dans l'édition "Bibliothèque de l'amitié" sous le titre "Exploits pour une pierre blanche" (peut-être que certains d'entre vous l'ont lu comme moi ?)

Sincèrement, cette série m'a marquée (on peut dire, 35 ans après, marquée "à vie") car j'ai souvent gardé en moi cette poésie du secret, de quelque chose à partager avec les seuls initiés. Une très beau souvenir que j'ai retrouvé il y a quelques temps, revu, en VO, mais même sans comprendre la langue, on arrive tout à fait à suivre l'histoire.

COUP DE ♥




14 juin 2012

ECO-VOTE

Je suis arrivée dix minutes après la fermeture du bureau. Dans la salle résonnaient quelques noms et des chiffres comme dans une salle des marchés. Un peu plus tard, c'est le deuxième tour. J'aperçois les deux piles, en m'approchant je constate qu'il y a le même nom sur les deux tas et je pense à une blague du citoyen précédent. Un peu perdue, je lève la main. Quelqu'un s'approche et je lui murmure qu'il doit y avoir une erreur, qu'on nous demande de venir voter alors qu'il n'y a qu'un seul nom. L'huissier - je vais l'appeler ainsi - me confirme qu'il n'y a pas d'erreur et qu'il n'y a qu'un seul candidat. Je commence à m'énerver, en parlant très fort. Je m'exclame : "C'EST INVRAISEMBLABLE", "JE NE COMPRENDS PAS BIEN POURQUOI ON ORGANISE UN VOTE ALORS QU'IL NY A PAS DE CHOIX", "ON AURAIT PU FAIRE DES ECONOMIES", "TOUS CES BULLETINS IMPRIMES QUI NE SERVENT A RIEN", "CES GENS QUE L'ON A DEPLACE INUTILEMENT" : CEUX QUI VIENNENT VOTER AUTANT QUE CEUX QUI DOIVENT SURVEILLER, UNE JOURNEE PERDUE POUR TOUT LE MONDE, QUE C'EST UNE HONTE ! L'huissier me réplique que c'est la loi. Je me réveille toute chamboulée.
© Samson (http://lesbrouillons.fr/)

To Kill a Mockingbird (1962)


  • Réalisation : Robert Mulligan
  • Genre : drame
  • Année : 1962
  • Durée : 2h00
  • Langue en VO : anglais
Que raconte l'histoire ?
Alabama, années 30. Jem (Phillip Alford) et Scout (Mary Badham), les enfants de l'avocat Atticus Finch (Gregory Peck), aiment à se faire peur, notamment en imaginant que le voisin qui demeure cloîtré est un brigant ; les adultes préconisent d'ailleurs de ne pas aller le déranger. Bientôt, le père doit défendre Tom Robinson (Brock Peters) un noir accusé de viol. Avant même le procès, les gens de la ville décident que l'accusé est coupable, l'avocat en vient à dormir devant sa cellule pour éviter son exécution. Mais, Jem, Scout et leur ami Dill arrivent par surprise à la prison et les hommes qui étaient là, s'en retournent chez eux après que Scout leur ait, en quelque sorte, fait "la morale". Le procès a lieu (pratiquement à la moitié du film), on comprend vite que le pauvre Tom est dans un sacré guêpier : les témoignages se succèdent tous plus faux les uns que les autres, seul l'accusé d'ailleurs semble dire la vérité, cela se lit sur son visage. Tom est sans surprise condamné et meurt en tentant de s'évader, avant que le véritable coupable ne soit finalement démasqué.

Est-ce un film intéressant ?
L'histoire que nous voyons est racontée par Scout adulte (mais cette voix off n'est pas du tout agaçante comme parfois, et elle n'intervient qu'en de brefs instants).
Un superbe film comme on n'en fait rarement (hélas !) : vous savez...ce genre de film dont les enfants sont les héros mais qui doivent faire face à la noirceur des adultes, de la même façon qu'ils font l'apprentissage de certaines valeurs, entourés par des adultes ayant un code de l'honneur. Un film qui ne se sent pas "obligé" de faire couler le sang à flots ou de montrer des femmes nues pour attirer le public. Très beau film donc, servi par une musique certes d'époque (symphonique) mais qui convient à ce genre de film classique dont l'atmosphère est presque celle d'un thriller. N'ayant pas lu le roman, je me suis évidemment demandé d'où venait le titre.
C'est un péché de tuer un oiseau moqueur. Pourquoi ? Parce que cet oiseau chante pour nous faire plaisir... et avec tout son coeur (recommandation du père à ses enfants).
Adaptation du roman de Harper Lee (sorti deux ans avant le film), une amie d'enfance de Truman capote qui lui inspira d'ailleurs le personnage de Dill (John Megna) le camarade de jeu des enfants Finch.
"Lippincott publie un livre ravissant : Ne tirez pas sur l’oiseau moqueur d’Harper Lee. Ouvrez-le. Il connaîtra sans doute un grand succès. J’ai servi de modèle à l’un des personnages, celui qui s’appelle Dill. L’auteur est une amie d’enfance".
(Truman Capote, p.302 dans Un plaisir trop bref).
Un classique à découvrir ou à revoir ! Vous ne serez pas déçus car les propos de ce film (la lutte anti racisme, le droit à l'égalité etc...) sont encore d'actualité.

13 juin 2012

Svinalängorna (2010)


  • Réalisation : Pernilla August
  • Genre : drame
  • Année : 2010
  • Durée : 1h35
  • Langue en VO : suédois (vu avec sous-titre anglais)
Que raconte l'histoire ?
Leena Moilanen (Noomi Rapace) reçoit un appel de sa mère malade. Ressurgissent alors les souvenirs d'enfance. Années 60. Leena (Tehilla Blad) s'installe avec ses parents venus de Finlande dans un nouvel appartement, elle s'entraîne à la natation tout en aidant sa mère, femme de ménage, et en se substituant à ses parents aimants mais irresponsables : ils se saoulent, pratiquent l'amour "vache", le père tabassant régulièrement sa femme qui finit toujours par céder.

Est-ce un film intéressant ?
Adaptation du roman de Susanna Alakoski. Un drame de société : des parents un peu largués qui se laissent aller à la facilité. Dans cette ambiance pour le moins explosive, Leena trouve dans la natation la force de sa rebellion. Elle s'occupe aussi de son petit frère qu'elle tente de protéger (elle lui bouche les oreilles pour qu'il n'entende pas les hurlements de sa mère). Bref, c'est la "tête pensante" de sa famille, alors qu'elle n'a qu'une douzaine d'années.
Le film est construit avec des "flash-back" entre le présent et les souvenirs oppressants qui arrivent par vagues à Leena, qui occupe momentanément l'appartement de sa mère en compagnie de son mari Johan (Ola Rapace) et de ses filles.

Distribution :
Avec dans les rôles principaux, le couple Noomi et Ola Rapace (ils étaient encore mariés à l'époque du film). J'ai eu envie de voir ce film parce que j'ai découvert Ola Rapace dans la saison 1 de Wallander 2005.
Et puis, j'adore la langue suédoise même si je ne comprends rien ! Je la trouve très mélodieuse (non, cela n'a rien à voir avec un certain groupe mondialement connu dont le nom commence par AB et finit par BA ;).

Pour ce film, Tehilla Blad incarne de nouveau Noomi Rapace jeune comme dans la trilogie suédoise "Millenium".
Leena jeune (Tehilla Blad) et adulte (Noomi Rapace)

J'ai aimé. Il existe une version en anglais : Beyond (l'affiche est très belle) :

The Lady (2011)


  • Réalisation : Luc Besson
  • Genre : drame
  • Année : 2011
  • Durée : 2h10
  • Langue en VO : anglais
Que raconte l'histoire ?
Oxford, 1998. Michael Aris (David Thewlis) apprend qu'il a un cancer, voilà 3 ans qu'il n'a pas revu sa femme restée en Birmanie. 1988. Aung San Suu Kyi (Michelle Yeoh) qui vit alors en Angleterre rejoint la Birmanie au chevet de sa mère mourante ; son mari et ses enfants la rejoignent, ils assistent à la démission du général en place et sa décison de faire procéder à des élections. Les opposants au régime demandent alors à Aung San Suu Kyi de prendre la tête d'un parti politique pour les prochaines élections (la "ligue nationale pour la démocratie"). C'est alors que le général change d'avis, il refuse de faire procéder à des élections et ordonne même l'arrestation de tous les opposants et interdit tous les rassemblements. Peu après le retour des enfants à Oxford, Michael Aris est expulsé. Aung San Suu Kyi commence alors sa campagne politique dans toutes les provinces pour rallier le peuple à sa cause : décider de son destin et rester pacifique en toutes circonstances.

Est-ce un film intéressant ?
Histoire de découvrir le combat de Aung San Suu Kyi, voilà un assez beau film à voir. Je regrette quand même la longueur du film. Ce qui est montré c'est plus le combat personnel de Aung San Suu Kyi, sa lutte intime sur elle-même, ses propres doutes de femme et de mère qui choisit de rester en Birmanie et d'être la porte-parole du peuple. Devant l'asservissement du peuple et la répression qui est faite à son encontre, elle n'a pas le courage de baisser les bras et de repartir pour l'Angleterre. Elle se doit de garder la tête haute. J'ai trouvé l'interprétation de Michelle Yeoh très émouvante. L'action de son mari resté en arrière n'est pas moindre : on le voit avoir l'idée de proposer la candidature de sa femme pour le prix Nobel de la paix (qu'elle reçoit en 1991), de manière à lui apporter une présence (une existence) sur la scène internationale. Quelques scènes un peu "gore" quand même... Les généraux birmans passent un peu pour des gamins imbéciles, le chef pour un allumé superstitieux (ce qui était peut-être le cas...). Film qui a été fort décrié par les critiques, sous prétexte que le scénario ne collait pas vraiment à la réalité... Ah bon ? "Ils" y étaient peut-être en Birmanie ? Si "The Lady" ressemble à film d'icône, c'est peut-être parce que le personnage représenté en est une. Qu'en savons-nous, nous les "nantis" ?
Rappelons qu'un film a aussi vocation de distraire ou d'éduquer. J'estime pour ma part que c'est chose faite.

Notons que David Thewlis joue deux rôles : Michael et Anthony, son frère jumeau (non vous n'avez pas eu la berlue, j'ai moi aussi hésité tellement l'acteur semble différent de l'un à l'autre personnage).

12 juin 2012

Drive (2011)


  • Réalisation : Nicolas Winding Refn
  • Genre : thriller
  • Année : 2011
  • Durée : 1h40
  • Langue en VO : anglais
Que raconte l'histoire ?
Un chauffeur (Ryan Gosling) pour gangster la nuit est cascadeur le jour à Hollywood. Il travaille sans vraiment montrer ses émotions, mécaniquement, jusqu'au jour où il décide de venir en aide à sa voisine de pallier (Carey Mulligan) après la mort de son mari.

Est-ce un film intéressant ?
Que dire qui n'a pas encore été dit ? Un film très beau, à tout point de vue : photo, musique, jeu des acteurs. Une histoire qui, n'a rien d'une histoire romantique et pourtant... C'est un roman noir, adaptation du roman éponyme de James SALLIS. Ryan Gosling impeccable dans son interprétation du chauffeur presque sans vie privée, ému par sa voisine et son fils. Le film commence délicatement, mais on se doute que cela ne va pas durer...dans un milieu maffieux !

A voir mais à déconseiller aux jeunes car quelques scènes sont très très violentes (à partir du motel à 1h du début du film) .

Ecoutez la BO en ligne en cliquant ici

Snow White and the Huntsman (2012)


  • Réalisation : Rupert Sanders
  • Genre : fantastique
  • Année : 2012
  • Durée : 2h00
  • Langue en VO : anglais
Que raconte l'histoire ?
Blanche-Neige (Kristen Stewart) choisit de combattre sa belle-mère (Charlize Theron) qui pratique la magie pour rester immortelle et toujours jeune. Un chasseur (Chris Hemsworth) parti à sa recherche va lui venir en aide, surtout lorsque le prince (Sam Claflin) échouera à la sauver.

Est-ce un film intéressant ?
Le conte d'origine allemande (les frères Grimm en ont écrit une version) de Blanche-Neige revisité à la mode américaine donne un film qui fleurte avec l'épouvante -enfin pas tout à fait mais disons que les photos sont plustôt glauques, pas du tout du tout le style du remake avec Julia Robert : Mirror Mirror (2012). Loin des versions enfantines, ce film fleurte avec les effets spéciaux spectaculaires (le miroir, la bain, les combats des soldats de verre noir, etc...). C'est pas mal du tout car j'aime beaucoup les effets spéciaux superbes au cinéma. Je regrette cependant des scènes un peu longues et répétitives (on aura compris que la forêt est noire et malfaisante). Chris Hemsworth joue quand même mieux que dans Thor que je n'avais pas du tout aimé.  A voir !

08 juin 2012

04 juin 2012

A Room with a View (2007, itv)


  • Réalisation : Nicholas Renton
  • Genre : comédie dramatique
  • Année : 2007
  • Durée : 1h30
  • Langue en VO : anglais
Que raconte l'histoire ?
Florence, 1922. Lucy Honeychurch (Elaine Cassidy) retourne dans l'hôtel où elle a séjourné 10 ans auparavant et où elle recontra l'homme de sa vie. Elle se souvient de l'époque où elle était la jeune touriste chaperonnée par sa cousine Charlotte très "collet monté" qui tenta de mettre un terme à une éventuelle aventure amoureuse avec le jeune George (Rafe Spall) rencontré à la pension où ces dames séjournaient.

Est-ce un film intéressant ?
Après le film de 1985, voici une seconde adaptation du roman de de EM Forster, que je trouve très réussie. L'histoire est légèrement déplacée de l'époque Edwardienne (1901-1910) à celle de la première guerre mondiale (1912-1922) et la dimension de l'histoire d'amour prend une connotation dramatique dès le début, on le comprend aisément. Ce téléfilm est beaucoup plus "féministe" : les femmes y ont plus de dialogue : elles s'expriment et ne se laissent pas en promettre. Lucy est très attachante, balancée entre sa découverte de l'art italien (les nus) et l'attirance inexpliquée qu'elle éprouve envers le jeune George, si libre, si expressif, ni naturel dans ses sentiments.

Notons une distribution remarquable (ce qui à mes yeux justifie la réussite de ce téléfilm) :
- Sinéad Cusack (la mère possessive de John Thornton dans la série North and South) dans le rôle de la romancière
- Mark Williams (le père de Ron le meilleur ami de Harry Potter) dans le rôle du révérend Beebe
- Timothy Spall (le traître Peter Pettigrew transformé en rat dans les Harry Potter) est le père de l'acteur qui joue le rôle de George (Rafe Spall)
- Sophie Thompson (Miss Bates dans Emma 1996) dans le rôle de Charlotte Bartlett la cousine
et - Elaine Cassidy apporte une belle fraîcheur au personnage de Lucy et une modernité tout à fait touchante. Enfin, dans ce film, elle montre quand même plus de "passion" envers George : elle lui rend ses baisers, on comprend mieux son "affolement" et son indécision sur le choix de son futur mari.

Un téléfilm qui ne démérite pas et que je recommande ! Un très beau spectacle.

03 juin 2012

A Room with a View (1985)


  • Réalisation : James Ivory
  • Genre : comédie (sociale)
  • Année : 1985
  • Durée : 1h50
  • Langue en VO : anglais
Que raconte l'histoire ?
Lucy Honeychurch (Helena Bonham Carter) voyage à Florence avec une cousine (Maggie Smith) plus âgée qu'elle. Lucy est impressionnée par George Emerson (Julian Sands), un jeune Anglais qui réside dans la même pension qu'elle. Son comportement tout à fait naturel lui plaît beaucoup mais sa famille, plus à cheval sur les convenances, désapprouverait et la cousine met un terme à ce début de liaison. De retour en Angleterre, Lucy accepte de se fiancer avec Cecil (Daniel Day-Lewis), le jeune homme choisi par sa famille.

Est-ce un film intéressant ?
Très beau film, vu et revu plusieurs fois. Toujours un agréable moment. Adaptation du roman de E. M. Forster, lu il y a bien longtemps ! Peinture tout à fait passionnante de la société d'alors, ses codes, ses craintes, ses hontes. J'adore la scène ridicule du baiser entre Lucy et son fiancé complètement coincé qui ne songe qu'à retenir ses lunettes, baiser tellement pitoyable que Lucy ne peut s'empêcher de repenser immédiatement au baiser passionné et passionnant échangé avec le beau George en Italie. J'aime aussi la scène de la baignade, irrésistible ! Notons la présence de Rupert Graves (♥) dans le rôle du petit frère de Lucy.

La déclaration d'amour de George à Lucy est merveilleuse : il lui montre qu'il ne veut pas d'elle comme un objet à exposer (sort des femmes à cette époque) mais au contraire, il veut qu'elle reste elle-même, libre de ses propres pensées.

Donc, un film à voir, absolument., regardable en famille

Finding Neverland (2004)


  • Réalisation : Marc Forster
  • Genre : comédie dramataique
  • Année : 2004
  • Durée : 1h35
  • Langue en VO : anglais
Que raconte l'histoire ?
Londres, début du 20ème siècle, l'auteur James Barrie (Johnny Depp) tente de percer au théâtre, il voudrait écrire une pièce à grand succès populaire. Un jour au parc en compagnie de son chien Porthos, il fait connaissance de la famille Davies dont les quatre enfants sont incroyablement inventifs, leur mère Sylvia Llewelyn Davies (Kate Winslet), une veuve, vit relativement chichement grâce à sa mère Mrs. Emma du Maurier (Julie Christie). Barrie et les Davies commencent à se fréquenter. Barrie trouve en la famille Davies, une belle source d'inspiration pour ses futurs spectacles, notamment Peter Pan.

Est-ce un film intéressant ?
James Matthew Barrie
Une façon originale pour découvrir l'auteur James Matthew Barrie trop peu connu !  Personnellement j'aurais peut-être vu un autre acteur que Johnny Depp pour incarner Barrie (qui portait la moustache !).

Notons que le petit Peter est joué par Freddie Highmore (la saga "Arthur et les minimoys"), et que Kelly Macdonald (que j'adore !) personnifie Peter Pan en tenant le rôle de Maud Adams.

Tour à tour fantaisiste, émouvant, le film est surtout un divertissement à voir en famille, ce n'est pas si fréquent de nos jours !
J'ai bien aimé et je recommande ce film à tous ceux qui veulent découvrir Barrie, après ce film ils auront certainement envie de le lire.

02 juin 2012

Suburban Shootout (2006)


  • Création : Laurence Bowen, Roger Beckett et Gary James Martin
  • Genre : comédie (humour noir)
  • Année : 2006 & 2007
  • Durée : 2 saisons (saison 1= 8 épisodes en 2006, saison 2 = 6 épisodes en 2007)
  • Langue en VO : anglais
Que raconte l'histoire ?
Banlieue de Londres. Joyce (Amelia Bullmore) emménage avec son mari dans la petite ville tranquille et toute pimpante de Little Stempington, ce dernier prend le poste du chef de la police. Très vite, de bien envahissantes voisines lui souhaitent la bienvenue et Joyce découvre avec stupeur que la charmante petite ville est tenue si tranquille grâce au deux gangs de femmes qui y font régner la loi par la terreur.

Est-ce une série intéressante ?
Je dois dire que ce n'est pas du tout ma tasse de thé ! Les "desperate housewives" londoniennes ont certes de la répartie mais le spectacle ne m'a pas vraiment amusée. Bien entendue, la pauvre Joyce est complétement anéantie de mettre le pied dans une sorte de guerre des gangs, c'est assez amusant de voir sa réaction et l'enchaînement des catastrophes, mais tout cela reste assez répétitif.
Ruth Wilson dans le rôle de Jewel Diamond
Une série regardée pour Ruth Wilson que j'adore. Dans cette série, Ruth Wilson joue le rôle de Jewel Diamond, la fille de Camilla Diamond (Anna Chancellor), l'une des deux protagonistes qui se partagent la responsabilité du calme relatif de cette charmante petite bourgade. Ruth a tourné cette série juste après la série Jane Eyre 2006. Elle y est toute lumineuse !

01 juin 2012

Contact (1997)


  • Réalisation : Robert Zemeckis
  • Genre : fantastique
  • Année : 1997
  • Durée : 2h20
  • Langue en VO : anglais
Que raconte l'histoire ?
Ellie Arroway (Jodie Foster) cherche depuis toute petite à entrer en contact radio le plus loin possible. Devenue docteur en astrophysique, Ellie travaille pour le programme SETI (recherche en intelligence extraterreste). Un jour, Ellie, capte un signal provenant de l'étoile Véga, celui-ci, une fois déchiffré, se révèle être les plans d'un vaisseau spacial qui peut contenir un seul humain. Un programme est lancé pour contruire le vaisseau.

Est-ce un film intéressant ?
Ce film est LE FILM de ma vie ! Un film qui me touche et qui me parle. Je SUIS Ellie ! Plus sérieusement, je veux dire que ce film a tout pour lui : Ellie et sa solitude, ses espérances, son pouvoir de persuasion. Je suis absolument sensible à cette histoire. Superbe.

Dans sa quête vers la reconnaissance que son métier, ses années de recherche ne sont pas une vaine perte de temps, Ellie est (fort heureusement) aidée par deux hommes : un mécène John Hurt et son boy friend (Matthew McConaughey). Le premier lui confie le voyage tant espéré dans l'espace, après que la première machine spaciale ait été détruite par un fanatique, le second va la croire malgré les évidences : la mission a échoué puisque le vaisseau qu'occupait Ellie n'a pas quitté la planète !
En fait, Ellie a voyagé dans un espace-temps durant 18 heures qui, sur Terre n'a duré que quelques secondes. La machine a été transportée dans un vortex, un "pont de Einstein-Rosen", qui permet de raccourcir les distances en pliant l'espace. Une idée géniale, assez osée pour permettre d'époustoufflantes images de galaxie, d'étoiles etc... Le film a un message, bien entendu : "nous ne sommes pas seuls, mais nous ne sommes qu'au stade de réaliser de "petits déplacements", autrement dit, nous ne sommes pas encore prêts à accepter l'univers dans sa globalité. En attendant, il est permis de croire aux étoiles et à leur mouvement dans nos coeurs et nos univers !

A voir !