28 juin 2016

Les revoir (5)

Tous ces prénoms de mon enfance se balancent comme des poupées suspendues au plafond de ma mémoire. Une date, un parfum, une chanson, un livre, tirent les fils qui agitent des souvenirs tantôt stagnants tantôt vivaces. Il y a quelques années, je me suis inscrite au réseau social des Anciens Copains dans l'unique but de retrouver Manue que j'avais perdue de vue l'année de nos 20 ans lorsqu'à l'époque je partis sur un autre continent. En ce temps là, les moyens de rester en contact demandaient un effort qui s'est perdu ; il n'y avait pas la possibilité de déposer un cœur sous une photo, ou d'appuyer sur un bouton "j'aime" pour signaler sa présence, non, il fallait être ingénieux, trouver des anecdotes, envoyer des descriptions, détailler quelques projets d'avenir dans l'attente de revoir en échange une lecture semblable. Vingt ans plus tard je décidais donc de revoir Manue parce que j'avais rêvé d'elle et que l'impression qui me restait au réveil me poussait à agir. Je complétais mon profil, trouvais une photo de moi pas trop vilaine et je cherchais dans la base des copains si je la retrouvais, sans succès. Je ne tardais pas à recevoir quelques demandes de connexion et, dix jours après la création de mon compte, je reçus un message de Manue qui me contactait : elle aussi avait eu l'idée de me rechercher dans les Anciens Copains après avoir rêvé de moi.

A suivre

27 juin 2016

Le tunnel Lynch (7)

Le titre de son livre était écrit en hangul et je ressassais en moi l'envie de lui murmurer un timide annyeonghaseyo seonsaengnim. La probabilité de prononcer ces mots pourtant parfaitement maîtrisés - je me suis longuement entraînée à les prononcer - était quasiment nulle, si l'on tient compte d'une importante constante : mon incorrigible timidité. Pour soulager un peu ma tension et les battements de mon coeur, je me mis à rire au dedans de moi. Bonjour monsieur. Et puis quoi ? Engage-t-on conversation pour si peu ? Et s'il me répondait ? De quoi aurais-je l'air ? Je ne pouvais tout simplement pas engager la conversation ainsi au prétexte de faire la preuve de mes connaissances. Je me donnais une contenance en balayant des yeux le wagon inégalement peuplé et agité. Il y avait ceux qui cherchaient à se rassurer et qui évoquaient à haute voix le temps probable restant avant que le train redémarre, et ceux qui, comme moi, attendaient stoïquement les nouvelles car, de toute façon, ils étaient impuissants sur la suite des événements.

A suivre

21 juin 2016

Les revoir (4)

L'énumération de mes amies d'enfance s'achève par Manue que je connais également depuis la maternelle. Nous nous entendions tellement bien que je soupçonne les institutrices de nous avoir affectées dans des classes différentes durant le primaire. On nous appelait les sœurs jumelles et nous avions exactement 10 jours d'écart, elle toute bonde et moi brune comme dans les demoiselles de Rochefort. Chaque année le premier jour de la rentrée toutes les filles étaient groupées en attendant l'appel de son nom afin de pouvoir prendre place dans le rang de sa classe. Chaque année je priais pour que l'on soit ensemble mais ces prières n'avaient aucun effet sur le tri. Manue fut mon mentor pour beaucoup de choses car nous nous voyions aux récréations. Elle savait beaucoup de choses dont je n'avais jamais entendu parler. Sa grand-mère l'avait initiée à l'anglais et nous chantions régulièrement des petites comptines anglophones dont nous ne comprenions pas les paroles. Chaque été elle partait en vacances aux "Baléares" ; cette destination lointaine avait une connotation de fête merveilleuse, un lieu mystérieux comme dans Le grand Meaulnes, pour moi qui ne connaissais que les mois d'été à la maison.

A suivre

20 juin 2016

Le tunnel Lynch (6)

J'accrochais le regard de mon voisin et ce qui j'y vis noya toute envie de causer. La langue me faisait défaut. Nous restâmes face à face sans aucun besoin d'agir. L'attente semblait être logique, facile et peu coûteuse en effort. Je me rendais compte que les voix autour de moi s'estompaient ou devenaient inaudibles. Je tentais de regarder par la fenêtre mais il n'y avait rien à voir. Seules les silhouettes déformées découpaient sur la vitre leur agitation verbale. Tête oscillantes. Bras s'élançant. Les reflets comme des marionnettes impatientes. Je ne pouvais rien dire d'utile cependant ma petite voix intérieure répétait le titre du roman que lisait mon compagnon de voyage. J'avais ce sentiment de déjà vu et pourtant quelque chose de nouveau s'imposait à moi. Cet homme, je ne pouvais lui adresser la parole pour lui dire des banalités.
A suivre

18 juin 2016

The Joseon Magician (2015)


Hwan Hee
XVIIème siècle en Corée. Après la défaite des Joseon, une de leur princesse est envoyée avec sa suite épouser un prince Qing qui est de la famille des vainqueurs. A cause des intempéries, le convoi qui mène la future mariée à son époux passe à proximité du district d'Uiji et s'y arrête quelques semaines. Dans l'un des quartiers "chauds" de la ville, un magnifique spectacle est assuré au Moorangroo où le talent et les prouesses spectaculaires du beau magicien Hwan Hee, le chouchou de ses dames, subjuguent l'assistance. Hwan Hee et son amie d'enfance Bo Eum y ont trouvé refuge après s'être échappés de l'emprise du violent Gwi Mol, un magicien mongol qui les a exploités durant leur enfance.
Cheong Myeong
Dans l'ombre de cette petite ville normalement tranquille, un complot se trame pour empêcher le convoi d'arriver à destination tandis que Gwi Mol qui vient lui aussi d'arriver à Uiji, cherche à se venger des deux fugitifs. Un soir, sans savoir qui elle est, Hwan Hee rencontre la princesse et la prend pour une dame de la suite et en tombe amoureux.


Superbe film que je ne voulais absolument pas manquer ! Je n'ai pas tout compris des "trucs" de magie mais l'histoire est un beau conte et le film est illuminé par des décors somptueux.
A voir ! et à revoir !
clic pour agrandir


Saurez-vous trouver où le magicien s'en envolé ? (spoiler !)



- Un film réalisé par Kim Dae-Seung
- durée : 2h
- vu en coréen
- Les rôles sont tenus par :
  • Yu Seung Ho : Hwan Hee (le magicien)
  • Go Ara : Cheong Myeong (la princesse)
  • Cho Youn Hee : Bo Eum (l'amie aveugle de Hwan Hee)
  • Kwak Do Won : Gwi Mol (le magicien sanglant)

Jackpot / Daebak / The royal gambler (2016)

FEUILLETON


XVII ème siècle en Corée. Lee In-Jwa, un noble de l'époque Joseon tisse une gigantesque toile d'araignée pour renverser le pouvoir en place : celui du roi Sookjong et veut installer une autre lignée celle des Yeong.
Lee In-Jwa
Tout commence lorsqu'il met sur le chemin du roi une lingère du palais : dame Choi, l'épouse d'un parieur qui se ruine dans les salles de jeux. Il force les époux à se séparer et ainsi le roi épouse Choi. L'enfant prématuré qui naît quelques mois plus tard est voué à une mort certaine entre les septiques qui ne pensent pas qu'il soit le fils du roi, les partisans de la lignée pure et noble de la première épouse en la personne du prince héritier Gyeongjong mais qui est hélas de faible constitution et promis à mourir jeune (il est mort à 36 ans).
le roi Sookjong


Dame Choi fait le choix difficile de simuler la mort de son nourrisson et accepte la proposition de In-Jwa de le confie à Baek Man-geum, son ex-époux qui va l'élever comme son fils et loin des dangers de la court royale. Puis le roi Sookjong et Choi ont un autre fils : Yeoning. Très vite les ministres de la cour se partagent entre 2 factions : les Soron partisans de Gyeongjong, malade mais de haute lignée, et les Norons qui soutiennent Yeoning.
Kim Che-gun
Les années passent, In-Jwa va alors pousser Baek Dae-Gil qui est devenu un jeune homme un peu mou et ne pensant qu'à rire et à faire des paris qu'il gagne car il a appris toutes les astuces au contact de son père (d'adoption).
Prince Yeoning






Laissé pour mort par In-Jwa, Dae-Gil finit par rencontrer Kim Che-gun, un homme réputé le meilleur soldat du royaume et lui demande de devenir son mentor.


Dae-Gil
Celui-ci lui apprend à être une fine lame. In-Jwa est alors persuadé que son poulain va enfin pouvoir servir sa cause, mais Dae-Gil a une âme pure : au fond de lui, il est plus Robin des bois que Shérif de Nottingham.
Sul-im


Son but sera d'oeuvre pour le bien du peuple, de se venger de In-Jwa, de restaurer la légitimité de son frère cadet Yeoning sur le trône ; il sera aidé par sa famille, ses amis et alliés, en particulier Sul-Im, la femme qui le sauva d'une mort certaine et qui est amoureuse de lui.

Celui qui s'intéresse à la Corée et à son histoire tombera forcément un jour ou l'autre sur l'époque Joseon. Cette série nous offre une très belle fresque romanesque au travers du destin d'un jeune homme aux vertus quasi surnaturelles : nourrisson né à 6 mois, il survit aux flèches, à une chute de falaise et à de nombreuses tortures. Doté d'une formidable chance ("Daebak !") il va être le pion indispensable sur l'échiquier des jeux de pouvoirs que se livrent les différents factions de la cour.

Une OST à tomber ! ne ratez pas cette série.

Seul bémol : à chaque fois que l'on voit un personnage (qui a existé) : il y a une légende comme si on avait oublié à qui on avait affaire...je n'ai pas compris pourquoi !

- Une série réalisée par Nam Gun
- durée : 24 épisodes d'1h
- diffusion sur la chaîne SBS du 28 mars au 14 juin 2016
- vu en coréen
- Les rôles sont tenus par :
  • Jang Keun-Suk : Baek Dae-Gil (le "royal gambler")
  • Yeo Jin-Goo : le roi Yeongjo (son petit frère)
  • Hyun Woo : le roi Gyeongjong (leur frère aîné, fils de la 1ère épouse)
  • Choi Min-Soo : le roi Sookjong (leur père)
  • Yoon Jin-Seo : Suk-bin Choi (leur mère, 2ème concubine du roi Sookjong)
  • Jeon Kwang-Leol : Lee In-Jwa (le manipulateur)
  • Lim Ji-Yeon : Dam-Seo (la fille adoptive de In-Jwa)
  • Lee Moon-sik : Baek Man-geum (le père adoptif de Dae-Gil)
  • Kim Ga-eun : Gye Sul-im (l'amie de Dae-Gil)
  • Ahn Gil-kang : Kim Che-gun (le mentor de Dae-Gil)

Les revoir (3)

Je n'ai jamais revu les personnes que je viens de nommer mais elles ne sont pas les seules qui ont compté dans mon enfance.

A l'approche de la trentaine, j'ai revu Isabelle D. que je n'ai perdue de vue que pendant quelques années. Nous nous sommes connues au jardin d'enfants et sommes restées dans la même classe toute notre scolarité jusqu'en première. A cette époque, j'ai poursuivi en terminale C tandis qu'elle allait en D. Après le bac, elle a intégré directement l'école des sages-femmes où j'allais la voir dès que je pouvais. Je lui enviais son autonomie, une certaine liberté d'être interne et d'avoir une chambre comme un studio à soi, tandis que je vivais encore chez mes parents. Mon départ de France imposa la distance qui se creusa jusqu'à mon retour ; je repris contact bien que mes lettres n'avaient jamais reçu de réponse durant des années.

J'ai connu Carole L. dans la dernière année du collège et nous sommes restées très proches bien qu'elle se soit immédiatement orientée en filière littéraire (A). J'aimais beaucoup aller chez elle car sa maison était un véritable musée rempli d'antiquités, et que sa chambre avait été installée dans l'ancien salon de musique du précédant propriétaire, en rez-de-jardin. Il y avait autrefois dans cette salle deux pianos à queue, je vous laisse imaginer l'espace que nous avions lorsque je la rejoignais pour passer un après-midi à écouter les disques de Supertramp ou de Barclay James Harvest qu'elle avait emprunté à son frère. Il était plus âgé que nous de quatre ou cinq ans et lorsque je le croisais, je rougissais toujours inutilement : il ne pouvait me voir au travers de sa frange de cheveux en bataille.

A suivre

17 juin 2016

Les revoir (2)

Souvent je revis mon enfance en rêve et pourtant, si un être magique me proposait d'y retourner, je déclinerais. Si ma scolarité m'a apporté un ennui plus grand que tout ce que j'ai pu ressentir comme satisfactions, je dois reconnaître que sans mes amies, cette période aurait été insupportable. Et mon regret de cette époque vient de la perte de vue des amies d'enfance qui ont le plus compté pour moi et le sentiment que je ne vais jamais les revoir.

Sophie M. chez qui j'ai joué tout un après midi à cache-cache dans sa grande maison de quatre étages et où j'ai goûté pour la première fois de la poudre acidulée dans une paille à sucer, friandise que mes parents refusaient d'acheter au prétexte que c'était mauvais pour les dents.

Nathalie C. qui fut un double de moi durant longtemps, ce qui causa la grande douleur que je ressentis lorsqu'elle me trahit en se moquant de moi au prétexte que je n'avais jamais embrassé de garçon. A partir de ce jour je pris mes distances et ressentis une incroyable jalousie car je l'aimais.

Christine A. que j'ai côtoyé longtemps après nos années de lycée puisqu'elle me suivit à la faculté. J'étais en DEUG A (mathématique-physique-chimie) et elle avait choisi le DEUG B (biologie). Nous nous apercevions au RU (restaurant universitaire) et avions d'incroyables fous-rires. Notre amitié s'était renforcée parce qu'elle admirait ma folie et j'aimais son humour. De plus, elle m'avait encouragé à créer ma fondation et était devenue la première (et seule) adhérente de la SADE (Société des Artistes en Droit d'Espoir). Elle fut assez aimable pour m'inviter à son mariage quelques années plus tard mais je ne pus hélas m'y rendre ayant quitté notre ville natale et peu après, le pays.

A suivre



diplôme d'études universitaires générales (DEUG)

15 juin 2016

Les revoir (1)

En lisant ce roman italien dans lequel le personnage principal est partagé entre le plaisir de revoir son ami et la douleur que lui causerait ces retrouvailles, ce qui lui fait s'interroger sur ses motivations à provoquer cette rencontre, je ne peux m'empêcher de penser à mes anciens camarades et à ce désir constant que j'ai de les revoir. Souvent mes rêves me font vivre mon enfance, je ne suis jamais très jeune et assez âgée pour me trouver sur des bancs de classe, en désarroi devant une copie illisible, je passe un examen. J'ai des sueurs froides rien qu'à revivre quelques minutes -le temps approximatif d'un rêve ou d'un cauchemar- cette époque scolaire durant laquelle je n'étais pourtant pas tellement heureuse. Retourner ainsi dans le passé, avoir des contrôles de mathématiques, ou revivre cet horrible oral du bac de français où un garçon me bouscula au moment où un professeur vint ouvrir la porte pour appeler le candidat suivant, moi, dans le but d'imposer sa petite amie car ils en avaient marre d'attendre. Je ne m'étais pas laissée faire malgré ma timidité maladive et j'étais entrée de force dans cette classe où j'avais dû préparer mon texte dans un état d'excitation incroyable, mon cœur ne pouvait ralentir tandis que je m'accrochais désespérément aux bribes qui me restaient de mes fiches de préparation. Le professeur m'avait demandé de commencer l'étude du texte à partir de la seconde phrase répétée. Quel dommage de ne pouvoir évoquer cette épanalepse ! Je n'arrêtais pas de fixer mes pensées sur ces contrariétés : l'attente interminable, puis la bousculade devant un professeur surpris et ma préparation de la poésie que j’adorais. Ma fébrilité était à un point culminant que je n'ai jamais retrouvé après, même le jour de mon mariage.
A suivre

13 juin 2016

Le tunnel Lynch (5)

Je n'arrivais plus à me concentrer sur ma musique. Mon voisin qui lisait un roman ferma la couverture après avoir corné la page en cours ; je pus déchiffrer le titre avant qu'il ne range le volume dans son sac. Autour de nous, des gens qui ne se seraient pas adressé la parole en temps normal se mettaient en frais de discours plus ou moins affirmatifs sur les causes de cet arrêt soudain au début d'un tunnel habituellement sans histoire. J'écoutais distraitement, certaine qu'aucune de leur explication ne me serait utile. J'avais déjà vécu cet instant et le fait de m'en souvenir me remplit d'un malaise impossible à surmonter. J'eus beau expulser méthodiquement l'air de mon ventre, mon coeur battait très fort. Je ne savais plus si mon trouble venait de la situation impromptue de l'arrêt de notre train ou de l'accélération des battements de mon coeur.
A suivre

12 juin 2016

She was pretty (2015)

FEUILLETON


Séoul. Alors qu'elle désespère de trouver un travail, Kim Hye Jin reçoit un message électronique de Ji Seong Jun, son camarade d'école émigré aux Etats-Unis. Il est de retour en Corée et reprend contact. Mais lorsqu'ils se croisent au lieu de rendez-vous, celui-ci ne la reconnaît pas et s'avance vers une fille plus jolie placée derrière elle. C'est que Hye Jin s'accoutre mal, laisse ses cheveux frisés au naturel et a ses pommettes envahies de couperose et de taches de rousseurs. En un mot, elle se sent moche et n'ose plus se montrer devant son camarade devenu un élégant bel homme alors qu'il était un garçon peureux et rondouillard. Elle demande à sa meilleure amie de prendre sa place elle qui est si belle. Peu après, Hye Jin est embauchée dans une maison d'édition de presse et, à son grand désespoir, va devoir côtoyer quotidiennement son ancien ami dont elle tombe peu à peu amoureuse alors qu'il n'arrête pas de la rabaisser. De son côté, Sin Hyeok, un collègue journaliste voit en Hye Jin la femme qu'elle est véritablement : sensible, cordiale et bonne camarade : il en tombe amoureux.


Le k-drama le plus drôle que j'ai pu voir à ce jour ! vraiment c'est de la pure "comedia del arte" à l'image de la rédactrice en chef complètement loufoque dont les apparitions théâtrales et le look ponctuent régulièrement le feuilleton. L'histoire d'amour principale est assez bien menée, le couple est adorable bien que parfois un peu trop "gnangnan" à mon goût pour des adultes qu'ils sont censés être, mais nous sommes en Corée et les Coréens aiment bien faire des enfantillages : faire du toboggan ! faire des mimiques ! crier à tout va ! faire des bisous superficiels alors qu'ils vont se marier quand même...

Passées ces petites déceptions, je me suis laissée prendre au jeu de cette équipe de rédaction qui tente vaille que vaille de sauver leur journal mensuel.

Belle surprise que la découverte de Si Won qui joue le rôle de l'ami "qui voudrait être plus" de Hye Jin, et qui cache sous une allure désinvolte son véritable attachement pour la jeune femme.

Les deux acteurs  Hwang Jung Eum et Park Seo Jun jouent aussi dans un autre drama en 2015 que j'avais adoré (mais à l'atmosphère plus sombre) : Kill Me Heal Me ("KMHM") et que je recommande aussi fortement ici.


- Une série réalisée par Jeong Dae Yun
- durée : 16 épisodes d'1h
- vu en coréen sous-titré
- Les rôles sont tenus par :
  • Hwang Jung Eum : Kim Hye Jin
  • Park Seo Jun : Ji Seong Jun ♥
  • Go Jun Hee : Min Ha Ri, la meilleure amie de Hye Jin
  • Si Won : Kim Sin Hyeok, l'ami de Hye Jin
  • Hwang Seok Jeong : Kim Ra Ra, la rédactrice en chef (fofolle de l'Italie)

11 juin 2016

Five Minutes to Tomorrow (2014)


Ah Liang, un jeune horloger émigré en Chine remarque un soir à la piscine, une belle femme qui nage comme un poisson (ou une sirène). A la sortie, celle-ci, prénommée Ruo Lan, lui demande de l'accompagner faire une emplette et de choisir un cadeau qu'elle doit offrir. Ah Liang l’entraîne alors dans le magasin où il travaille et lui suggère une pendule qu'il vient de finir de réparer. Ils se revoient et Ah Liang est surpris lorsqu'il se retrouve face à Ruo Lan et Ru Mei, deux identiques jumelles. Puis il est invité à passer un week-end avec elles et fait ainsi la connaissance de Tian Lun, le fiancé de Ru Mei. Celui-ci le prévient que les deux soeurs aiment se faire passer l'une pour l'autre et se racontent tout. Peu avant le mariage, les deux soeurs partent en voyage à l'île Maurice, mais leur bateau de croisière a un accident et l'une d'elle meurt. Ru Mei survit et épouse Tian Lun, de son côté, Ah Liang retourne à sa vie solitaire entre les tic-tac d'horloges et ses longueurs de piscine. Un an après, Tian Lun l'appelle et lui demande s'il pourrait le convaincre que c'est bien Ru Mei et non pas Ruo Lan qu'il a épousé.

Sur le thème de la fascination d'un homme pour deux jumelles qu'il n'arrive pas à distinguer, l'une dont il tombe amoureux et l'autre qui semble plus superficielle et moqueuse, voici un superbe film à voir, très belle photo, bande son impeccable. Qui a survécu ? la mannequin ou la journaliste ? L'espiègle qui aime faire des farces ou la sage qui se fait toujours avoir, qui se fait punir pour une bêtise faite par sa soeur et qui s'est fait piquer son fiancé par sa soeur ?


Adaptation du roman à suspens de Honda Takayoshi, voici un très beau film sur le choix d'être soi et de pouvoir savourer le bonheur du temps présent.
Miura qui a appris le mandarin quelques mois avant le tournage s'en tire très bien et illumine l'écran (même mon petit écran car je regarde sur mon ordinateur portable et sur mon "smartphone"...).

A ne surtout pas manquer !

- Un film réalisé par Yukisada Isao
- adaptation du roman de Honda Takayoshi
- vu en mandarin (sous-titré)
- Les rôles sont tenus par :
  • Miura Haruma : Ah Liang
  • Liu Shi Shi : Ruo Lan & Ru Mei sa jumelle
  • Joseph Zhang (Tian Lun)

06 juin 2016

Le tunnel Lynch (4)

Je dois dire qu'il n'est pas rare qu'un train s'arrête en pleine course entre deux gares. Arrêt immanquablement suivi d'une annonce, parfois crachotante dans un système de sonorisation vieillissant, du conducteur qui nous informe de la situation, avertissement sans doute destiné aux plus faibles ou naïfs d'entre nous : "le train est arrêté en pleine voie, pour votre sécurité merci de ne pas tenter d'ouvrir les portes." Je me suis toujours demandée qui serait assez inconscient pour forcer des portes fortement verrouillées et par ailleurs peu faciles à ouvrir en temps normal. Cette fois là, aucune remarque ne vint perturber le flux interrogateur du millier de voyageurs suspendus entre le désir d'information et la satisfaction de se trouver assis à côté d'un compagnon de voyage rassurant, et si possible sexy.

A suivre

05 juin 2016

Kimi wa Pet (2003)


Japon. Sumire trouve un soir un carton au pied de son immeuble dans lequel elle pense qu'il s'agit d'un chien blessé. Comme les animaux sont interdits elle pousse le carton jusque dans son appartement où elle découvre qu'il s'agit en fait d'une jeune garçon qui a été tabassé. Elle panse ses blessures et lui laisse de quoi se nourrir pensant qu'au matin il serait rentré chez lui. Mais le soir, il est toujours là et lui demande l'asile. Elle accepte mais à condition qu'il soit comme un animal de compagnie : être présent lorsqu'elle rentre du travail et son confident pour les jours où elle a besoin de réconfort. En effet, Sumire travaille beaucoup dans son journal, et elle a délaissé sa vie amoureuse mais à bientôt 29 ans, la solitude lui pèse. Takeshi, le jeune homme, vient d'avoir 20 ans et se débrouille depuis 4 ans pour assouvir sa passion car il est un jeune danseur prodige et désire faire une carrière dans la danse moderne à la grande désapprobation de ses parents qui auraient préféré un cursus classique ; sa mère, professeur de musique réputée, a envoyé son bras droit surveiller son fils, et celui-ci emménage donc dans le même immeuble que Sumire.
Takeshi compte bien rester chez Sumire qui est belle, prend soin de lui et fait divinement bien la cuisine. Revient alors d'Amérique Hasumi dont Sumire était amoureuse durant leurs études, et Hasumi compte bien profiter de son retour pour se marier avec elle dont il est également épris. Tiraillée entre un amour conventionnel où elle sera à l'abri du besoin matériel (Hasumi est un journaliste très connu et envié), et son attachement à Takeshi qui lui apporte sérénité et complicité, Sumire va devoir choisir l'homme qui l'acceptera sans condition.


Très belle adaptation du manga "Kimi wa pet" de Yayoi OGAWA. J'ai tout simplement adoré : sous une surface facétieuse d'un jeu du chat de la souris, on découvre la difficile trajectoire de Sumire devant assumer sa carrière et sa vie personnelle, et devant trouver sa place dans un univers parfois machiste qui considère le rôle d'épouse comme objet de valeur.


J'avais déjà vu le film réalisé en 2011 avec Jang Keun Suk : You are my pet mais la série est vraiment plus intéressante, l'alchimie entre les deux personnages progresse d'une manière plus "normale" et l'histoire d'amour entre Sumire et "Momo" plus évidente.

Sumire et Momo en pique-nique
Matsumoto Jun est parfait, il donne un côté plus "libre" et enfantin au personnage alors que JKS (Jang Keun Suk) donnait une interprétation plus manipulatrice et virile au personnage de Momo.


Takeshi dit "Momo" (Matsumoto Jun ♥)
Mais surtout il faut que je souligne le grand comique de cette série qui vous fait éclater de rire très souvent (parc d'attraction, le psy et son chihuahua, etc...)

Sumire dans la peau d'un personnage maladroit
enquête dans un parc d'attractions

A ne pas manquer et à revoir si possible !

- Une série basé sur le manga de Yayoi OGAWA
- durée : 10 épisodes de 45 mn
- vu en japonais (sous-titré)
- Les rôles sont tenus par :
  • Matsumoto Jun : Takeshi "Momo" (qui vient d'avoir 20 ans)
  • Koyuki : Sumire (qui en a 29)
  • Tanabe Seiichi : Hasumi Shigehito, le fiancé de Sumire
  • Watanabe Ikkei : Shimizu Eikichi, le protecteur de Takeshi, ami de sa mère

04 juin 2016

My Amazing Boyfriend / My Wonderful Boyfriend (2016)

FEUILLETON


Xue Ling Qiao, un homme momifié revient à la vie grâce au sang de Jing Zhi, une jeune actrice victime d'un accident de la route : sa voiture vient d'être percutée par la fourgonnette qui transportant l'inconnu. Avant de quitter les lieux il la soigne et lui évite de mourir. Peu après, la police recherche activement le corps disparu. Le "monstre" trouve alors refuge chez l'actrice auquel il est désormais "connecté" : il peut lui parler par télépathie et ils entendent mutuellement leur coeur battre et peuvent ainsi se géolocaliser. Mais la police n'est pas la seule à chercher le monstre, l’énigmatique mécène qui cherche le corps connaît son secret vieux de 500 ans.


Agréable surprise que cette série amusante où Janice Wu est tout simplement exceptionnelle ! c'est son premier rôle et j'espère qu'on lui en proposera d'autres.

Elle forme un couple très attendrissant avec l'acteur coréen Kim Tae Hwant dont c'est également le premier rôle : je l'ai trouvé beau mais son rôle d'immortel âgé de 500 ans lui offre une allure un trop trop figée, pas assez "cool". Ceci étant dit, j'ai passé de très belles soirées en compagnie de toute cette équipe sur les traces d'un mystérieux fou qui désire l'immortalité et qui est près à tout pour l'obtenir.
Là encore, il sera question d'un contrat ! de mariage, de chantage, dans des décors somptueux, avec des vêtements magnifiques pour les dames ♥

A voir !

Une saison 2 est prévue pour 2017...information à suivre et à confirmer ! Je regarderai certainement si je le peux car le jeu des acteurs, surtout celui de l'actrice, les parents de Jing Zhi, son assistant, la meilleur copine et toute l'histoire avec Ling Qiao est vraiment formidable, un vrai coup de fraîcheur.


(série inspirée mais qui n'a rien à voir avec You Who Came from the Stars (2013) où il est question d'un amour -au départ impossible- entre une terrienne et un homme venu des étoiles, ici il est question d'amour également entre un homme devenu immortel à la suite d'une morsure vénéneuse et une jeune femme peu chanceuse. Cette série là est bien plus dramatique et sombre, avec l'histoire du fou furieux qui veut à tout prix ne pas mourir. 

- Une série réalisée par Deng Ke
- durée : 28 épisodes de 45 mn
- vu en chinois (sous titré)
- Les rôles sont tenus par :
  • Kim Tae Hwan : Xue Ling Qiao, l'immortel
  • Janice Wu : Tian Jing Zhi, sa fiancée
  • Shen Meng Chen : Zhang Xuan Xuan, l'amie de Jing Zhi
  • Fu Jia : Li Yan Zhi, l'ax petit ami de Jing Zhi
  • Lily Tian : La mère de Jing Zhi
  • Li Xin Liang : Hong Shi Guang

Marriage contract (2016)

FEUILLETON


Kang Hye Su, une jeune veuve devant élever sa fille est poursuivie par les débiteurs de son mari et accepte de petits boulots alors qu'elle est chef cuisinier. Elle finit par venir travailler dans le restaurant dirigé par Han Ji Hun, le fils d'un riche homme d'affaires. Peu après, elle accepte de l'épouser car sa mère a besoin d'une greffe de foie mais n'est pas prioritaire ; le moyen de la sauver serait qu'un membre de la famille soit donneur. Les deux jeunes gens signent un contrat de mariage qui doit prendre fin quelques semaines après l'opération. En contrepartie, Ji Hun versera à Hye Su une grosse indemnisation qui les mettront elle et sa fille à l'abri du besoin. Les examens préparatoires à la greffe révèlent que  Hye Su est atteinte d'une tumeur au cerveau. Tandis que Hye Su ne révèle pas son mal à son entourage sauf à sa meilleure amie, les deux époux vivent l'un près de l'autre sans révéler qu'ils sont mariés. Petit à petit Ji Hun tombe amoureux de sa "fausse" femme et s'attache à Eun Seong, ignorant tout de la maladie de Hye Su.

Merveilleuse série, la plus touchante que j'ai pu voir jusqu'ici ! Préparez les mouchoirs ! Bon la série vaut plus par la qualité de son interprétation que par l'histoire typiquement coréenne : ils sont tous fada avec les "contrats" et le mariage arrangé ! Passé cette mauvaise accroche, il y a énormément d'humour (l'ami d'enfance et bras droit de Jin Hun) et d'amour. Cela fait quelques semaines que j'ai terminé ce feuilleton mais il me laisse encore une belle impression et surtout Ue est très très bonne actrice ! le couple formé avec Lee Seo Jin fonctionne bien : on y croit. Et la petite fille qui joue le rôle de Eun Seong est formidable elle aussi.

A voir absolument !


- Une série réalisée par Kim Jin Min
- durée : 16 épisodes d'1h
- vu en coréen (sous-titré)
- Les rôles sont tenus par :
  • Lee Seo Jin : Han Ji Hun
  • U-IE : Kang Hye Su
  • Sin Rin Ah : Cha Eun Seong, sa fille