04 janvier 2020

[Feuilleton] Deserving of the Name - 2017 (Corée du Sud)

première publication 12/10/2017 - edit du 4/01/2020 : actuellement sur Netflix

Epoque Joseon au début du XVIIème siècle (1517). Heo Im, un médecin acupuncteur doué et renommé est cependant assigné au dispensaire du fait de ses origines modestes et de sa pauvreté. Il espère secrètement être un jour appelé à la cour du roi et met de l'argent de côté pour pouvoir ouvrir son propre hôpital. Lorsqu'il est convoqué pour soigner le roi, il se retrouve de manière inexpliquée incapable du moindre geste : ses mains ne lui répondent plus. Tandis qu'il est chassé du palais, il est criblé de flèches au moment où il traverse un pont, il bascule alors au delà du parapet, sombre, se débat dans la rivière et se noie. Puis il est soudain attiré vers la surface et se retrouve assis dans le Cheonggyecheon, en plein coeur du Séoul de 2017.
Complètement perdu, sans argent et sans comprendre ce qu'il lui arrive, il parvient à se diriger vers l'hôpital le plus proche et y fait la rencontre d'une chirurgienne, Choi Yeon Gyeong, à qui tout réussi , mais qui est secrètement hantée par la mort de son père dont elle se sent coupable, ce qui la tétanise lorsque qu'arrivent aux urgences des accidentés de la route.

Alors que Im tente d'expliquer d'où il vient et qui il est (Heo Im a réellement existé et a écrit des livres sur la médecine traditionnelle) personne ne le croit. Il est pris pour un original pris de boisson. Errant dans Séoul, Im se retrouve devant une clinique de médecine orientale qui n'est autre que celle du grand-père de Yeon Gyeong. Les deux jeunes médecins vont devoir cohabiter mais grâce (où à cause) d'une étrange trousse d'acupuncture, Im est capable de voyager dans le temps à chaque fois qu'il meurt ; c'est ainsi que lorsqu'il protège Yeon Gyeong qui risque d'être accidentellement empalée en la prenant dans ses bras, il meurt et ils se retrouvent tous les deux 400 ans en arrière à l'époque Joseon.

Une série très drôle et avec du mystère qui est vraiment une belle série à voir sur le thème de l'engagement à être médecin, que ce soit en médecine "moderne" ou en médecine orientale (acupuncture). Les acteurs jouent leur rôle à merveille, j'ai trouvé qu'il n'y avait pas trop de placement de produits, ce qui est assez agaçant dans certains dramas où les marques sont vraiment très évidentes. Les différents voyages dans le temps que vont faire Im et Yeon Gyeong vont les aider à affronter leurs peurs, leurs souffrances, et leur permettre d'accomplir leur destin de vivre au service des autres.

Deserving of the Name
ou "Live Up to Your Name, Dr. Heo"
série de 2017 vue en coréen avec sous-titres
16 épisodes d'1h
Réalisateur : Hong Jong Chan
avec Kim Ah Joong (Choi Yeon Kyung) et Kim Nam Gil (Heo Im)
#comédie #fantastique #médical #romance #voyage_temporel

03 janvier 2020

[SERIE] Strike (2017)



La série suit les aventures de Cormoran Strike, un ex militaire devenu détective privé et sa secrétaire, imaginés par J.K. Rowling, sous le pseudonyme Robert Galbraith.

La première saison adapte le roman "l'Appel du Coucou" / The Cuckoo's Calling (publié en 2013) où il enquête sur le meurtre ou suicide d'une jeune top model défenestrée :
-> 3 épisodes en 2017

La deuxième saison : "Le Ver à soie" / The Silkworm (publié en 2014) se déroule dans le monde de l'édition:
-> 2 épisodes en 2017

La 3ème saison : "La carrière du mal" / Career of Evil (publié en 2016) oblige Cormoran à affronter trois personnages de son passé qui pourraient vouloir sa mort au point d'envoyer une jambe fraîchement découpée à l'attention de sa secrétaire :
-> 2 épisodes en 2018


Avec :
  • Tom Burke dans le rôle de Cormoran Strike
  • Holliday Grainger dans le rôle de Robin Ellacott 

Mon avis

J'ai lu les 4 romans avant d'aborder les adaptions et je n'ai pas été déçue. Il y avait longtemps que je n'avais pas été intriguée par un polar, pas depuis certains romans de Henning Mankell qui est vraiment terrible. Cormoran Strike a fort à faire lui aussi, avec son moignon (il a sauté sur une mine et doit traîner sa jambe artificielle), le rendu de la série est vraiment bien fait (car Tom Burke n'est pas unijambiste !), les acteurs incarnent bien les personnages des romans. J'ai tout de même l'impression que la série embellit le bureau de Strike qui est décrit dans les romans comme un "taudis" avec des courants d'air alors que dans la série, il n'a pas l'air si mal !

Si le dernier roman paru à ce jour : "Blanc mortel" / Lethal White devait être lui aussi adapté, soyez certains que je m'empresserai de le regarder !

[NOUVELLE] La Frissonnière de Francine de Martinoir (2008)

Une jeune française expatriée aux Etats-unis reçoit l'appel d'un notaire d'Aix-en-Provence : sa tante Louise Ortollari, qu'elle n'a pas connue car elle fut bannie par son père pour une raison qu'elle ne connaissait pas (mais que l'on va découvrir) , vient de mourir et l'a désignée son héritière (une maison à Calas nommée "La Frissonnière") à condition qu'elle lise une lettre laissée à son attention.

Avis

Quelle jolie surprise que ce court récit très bien écrit qui parvient en quelques chapitres à relater le destin solitaire d'une femme de lettres, la tante, intriguée par le destin d'un jeune homme né 200 ans plus tôt et qu'elle choisit pour sa thèse. Dans ce livre, il a des histoires dans les histoires, des mises en abîme où chaque chapitre porte le nom d'un carnet de mémoires.

Mais moi, je ne rêvais pas, tout se passait dans la réalité, dans le grand salon et dans ma chambre de La Frissonnière, plutôt en fin d'après-midi, comme si l'heure lointaine avait aussi quelque importance, et la nuit, le sommeil me ramenait vers des images que je crois anodines-je n'ai jamais chercher à les analyser-, je me cousais des robes dans de vieux rideaux qui soudain tombaient à mes pieds dans la rue, je courais dans la campagne aixoise sous un soleil de plomb, je tentais de brocher les pages d'un vieux livre sans y parvenir, je cherchais dans les librairies et les bibliothèques l'ouvrage que mon père n'avait jamais terminé, et, au moment où je croyais le saisir, je me réveillais. (p.91)


104 pages