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Affichage des articles du 2015

[BLOG] Les heures nous sont comptées

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Je n'ai pas écrit dans ce carnet depuis longtemps, ce n'est pas faute d'y penser. Cependant les sujets qui m'inspiraient n'étaient pas agréables. Mais aujourd'hui, je prends le temps, quelques minutes. Juste pour dire que je suis toujours là, que rien ne m'abuse. Je suis ici face à moi-même en premier lieu même si je sais que de l'autre côté de la fenêtre tu es là. Onze ans de blog, d'ivresses du verbe, de petits bonheurs. Des rencontres et des dialogues. Des retrouvailles et des souvenirs. Des objets que l'on regarde, d'autres que l'on tient dans sa main, dans son coeur.     Illustration : Ralph Gibson   

[JOURNAL] Mon salon de lecture bouge

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Chaque jour je quitte mon domicile en direction de mon arrêt de bus, puis direction la gare où je m’installe assez confortablement dans un wagon silencieux, la revanche des lève-tôt banlieusards qui habitent en “tête de ligne” donc loin de Paris. Plus de 30 minutes de trajets que je transforme en un temps béni, celui de la lecture. Mon salon de lecture bouge et je ne vois pas le temps passer, même si je surveille d’un coin de l’œil habitué la station où je dois m’arrêter. Je ne compte pas le nombre de pages, je m’autorise parfois de gros livres parce que l’envie d’un pavé l’emporte sur la raison et tant pis si mon sac à main, je devrais dire mon cabas à épaule, s’en trouve alourdi. J’ouvre mon livre toujours avec la satisfaction d’un enfant récompensé. Le soir, après ma journée, je lis plus rarement, empêchée par une somnolence envahissante et irrépressible, ou alors des conversations voisines bien trop bruyantes et parfois impolies, hélas. Retrouver toutes mes notes de...

[JOURNAL] Aussi grosse que ma main

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Dans le parking en deuxième sous-sol, toujours à cette place que je repère et où je gare ma voiture sans crainte de la retrouver coincée à côté d’une autre mal garée, ma hantise. Soudain ma fille aperçoit une grosse araignée, qui semble calme, sans doute endormie, bien noire sur le mur pâle du parking. Quelques heures plus tard, nous la retrouvons au même endroit, insensible à notre passage, à nos discours sur son alimentation probable, j’approche ma main, histoire de vérifier si la belle endormie va courir à la rencontre de ma paume, dans cette éventualité, il est évident que j’aurais poussé un ou deux cris d’horreur. Mais madame Araneae fait la morte. A moins qu’elle ne joue à un jeu semblable à notre “1 - 2 - 3 - soleil”. Elle a gagné.

Le rêve du sac à main

Je rêve d'un magasin imaginaire où je fais les soldes. Il reste peu de vêtements sur les portants mais ils sont tous d'une marque de luxe, de celles que je n'achète jamais. Je n'ai besoin de rien mais je me dis dès l'entrée que je dois prendre quelque chose, une veste, un pull, ou une écharpe. Sur une étagère il y a plusieurs piles d'un vêtement rose très vif. Je déplie le premier à ma portée, c'est un minuscule body de nourrisson, pas à ma taille je le repose. Je repère un sac à main, immense et d'une couleur assez impossible à décrire. Je me dis que cela ne m'étonne pas qu'il n'ait pas encore été vendu car le prix affiché est à 1000 €. Une vendeuse s'approche et me chuchote qu'elle me l'offre. Je suis confuse car maintenant, je n'ose pas le reposer en argumentant qu'il ne me plait pas. Je sors de la boutique avec un sac en patchwork mi cuir mi peau de bête, tout ce que je déteste. Je ne vois pas du tout pour quelle occa...