[BLOG] TERRAIN DE JEU
Wladyslaw Theodor Benda |
Au départ je n’avais pas de compte à régler, sinon l’envie de me régaler l’esprit en m’imposant une sorte de gymnastique personnelle, une sorte d’examen de conscience qui servirait en même temps de laboratoire, c’est ainsi que j’ai conçu le début de mon blog Chronique des Temps Perdus dans la fin de l'année 2004, avec une première lectrice complice, ma soeur. Loin de moi l’idée de me masquer derrière une personne évanescente, bonne à vider son sac ou prétendre être une autre que moi-même. J’ai écrit des petites choses, je m’amusais. Je n’avais pas vraiment pris conscience que tout cela pouvait être sérieux, assez sérieux pour être consommateur d’énergie et de temps.
De nombreux autres blogueurs ont été mes parrains à leur insu : sur eux je pris exemple en n'écrivant que lorsque j'avais vraiment quelque chose à dire ; leur ancienneté sur la toile avait fait qu’ils avaient le recul nécessaire pour ne pas se laisser abuser par ce passe-temps où l’on perd vite le sens du réel et où l’on peut facilement confondre l’agréable et l’utile.
La découverte des Impromptus Littéraires (dont je fus l'un des administrateurs durant quelques années) m’a fait basculer dans une autre dimension : les nouveaux thèmes autour desquels il fallait inventer chaque semaine une petite histoire m’ont fait prendre conscience du plaisir des fictions. Mais j’ai toujours trouvé réducteur la propension du lecteur à désirer voir dans un récit une part de la vérité. Où s’achève la réalité, où commence la fiction ? Peu importe.
Aujourd’hui, j’ai moins envie d'écrire des histoires, mais je ne renonce pas à le faire. Parfois, je laisse vagabonder mon imagination comme on lâche un chien, puis quand il est l’heure, je tire sur la laisse pour qu’il revienne me lécher la figure, me composer un nouveau masque, une nouvelle expression.
La bête mystérieuse qui est en moi est insatiable.
De nombreux autres blogueurs ont été mes parrains à leur insu : sur eux je pris exemple en n'écrivant que lorsque j'avais vraiment quelque chose à dire ; leur ancienneté sur la toile avait fait qu’ils avaient le recul nécessaire pour ne pas se laisser abuser par ce passe-temps où l’on perd vite le sens du réel et où l’on peut facilement confondre l’agréable et l’utile.
La découverte des Impromptus Littéraires (dont je fus l'un des administrateurs durant quelques années) m’a fait basculer dans une autre dimension : les nouveaux thèmes autour desquels il fallait inventer chaque semaine une petite histoire m’ont fait prendre conscience du plaisir des fictions. Mais j’ai toujours trouvé réducteur la propension du lecteur à désirer voir dans un récit une part de la vérité. Où s’achève la réalité, où commence la fiction ? Peu importe.
Aujourd’hui, j’ai moins envie d'écrire des histoires, mais je ne renonce pas à le faire. Parfois, je laisse vagabonder mon imagination comme on lâche un chien, puis quand il est l’heure, je tire sur la laisse pour qu’il revienne me lécher la figure, me composer un nouveau masque, une nouvelle expression.
La bête mystérieuse qui est en moi est insatiable.