[TOURISME] Exposition Chana Orloff "Sculpter l'époque"

C'est dans l'antre du musée Zadkine que j'ai découvert Chana Orloff (1888-1968), une artiste que je ne connaissais pas du tout et quelle découverte !



Cent sculptures sont rassemblées dans les 5 salles et l'atelier du musée Zadkine jusqu'au 31 mars 2024. J'ai découvert une femme extraordinaire qui me fait penser à ma grand-mère (physiquement) dont les oeuvres figuratives sont très pures et très "parlantes".


Elle excellait dans l'art du portrait qu'elle voulait figuratif mais pas cubiste dont elle refusait la compagnie ; malgré sa mise à l'écart dans un monde artistique masculin, elle fut très connue et célèbre de son vivant ; elle résumait elle-même sa vie comme "ayant dû faire face à trois difficultés : juive, femme et mère" ; son mari meurt peu de temps après leur mariage et elle éleva seule leur fils Élie "Didi" atteint de la poliomyélite.

clic pour agrandir

Au début de sa carrière, elle habitait et travaillait non loin de chez Zadkine avec lequel elle partageait quelques identités : tous deux d'origine juive et nés dans l’ancienne Russie (Chana de l'actuelle Ukraine et Ossip Zadkine de l’actuelle Biélorussie) sans en être parmi les proches.

L'actuelle exposition les rapproche dans la magie des temps et des lieux que seul le devoir de mémoire rend possible.

Je poursuis la découverte de cette artiste en écoutant les deux podcasts du ministère de la culture dédiés à la redécouverte des sculptures volées dans son atelier pendant l'occupation des nazis en France, alors qu'elle s'était réfugiée en Suisse pour échapper à la rafle du "Vel d'Hiv".

lien vers le 1er enregistrement sur Spotify


Voici la sculpture « L’enfant Didi » (le fils de Chana Orloff) qui a été volée en 1943, achetée et partie pour l'Amérique et est revenue à l'atelier-musée de la villa Seurat en janvier 2023.

clic pour agrandir


Pour aller plus loin

Je vais également visiter son atelier-musée dès que possible.

Commentaires