[JOURNAL] Quand tu partiras



Les rivières n'ont pas tes yeux
les champs n'ont pas tes cheveux
L'océan n'a pas ton cœur
La campagne n'a pas tes fleurs
Je n'ai même pas d'amour
A te garantir pour toujours.

Mes colères sont sans raison
Mon regard a des visions
Mon cœur est ouvert à tout
Le tien est trop jaloux
Je n'aurai pas assez de voix
Pour te retenir quand tu partiras.

Je me noierai dans les rivières
Je veillerai dans les bruyères
Caressant l'onde florale
Dans mon cœur j'aurai mal
Je n'aurai pas d'autres souvenirs
Quand tu partiras le chagrin va venir.

"Quand tu partiras", 6 avril 1982, extrait du recueil Clefs providentielles 



illustration : Maria Lizaso

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